BASA

Académie Saint Anselme XxXIII circon_stance solennelle de l'inauguration de la plaque com– mémorative qu'on y avait scellée à la mémoire de Guido Goz– zano. L'illustre poète et romancie~ y fut attiré par la renommée cle beauté, de tranquillité, de salubrité dont jouit parmi les 2.Ipinistes ce site paisible, poétique, assez ignoré de la foule jusqu'à 30 ans passés. Champoluc, malgré ses heureuses con– ditions, ses enchantements alpestres, si chers à ceux qui, s'é– cartant des villes populeuses, viennent demander à nos mon– tag·nes les pures et exquises joies de la nature. Gozzano y venait chercher la santé, le repos, l'inspiration. Après le verdoyant plateau de Volon et d'Estrepiera, peu à peu le vert sombre des pins, qui revêtent les rochers en– vironnants, meurt dans le vert céladon de la novale qui rit sous les iets de lumière du soleil et sur une vaste éten– due de prairies. Des villages, des villas s'égaillent le long des côtes. C'est le territoire d 'Ayas et au fond, du côté du nord, Champoluc, puis Fiery. Dans ce pays éblouissant de lumière et de vie, riant par la fraîcheur de ses vallons, la splendeur de ses coteaux et la variété de ses perspectives ; dans cet éden animé de mille scènes agrestes, et où tout est poésie, magnificence, féérie, l'âme harmonieuse d'un Gozzano se sentait tout particuliè– rement inspirée. Les lettres qu'il écrivait à sa mère décri– vaient son état d'âme dans ce divin enivrement du coeur, dans cette nirvane de la nature. M. le baron Donna nous a excellemment décrit ce site édénique et exalté !'oeuvre de Gozzano. * * Monsieur le bibliothécaire, Lin Colliard, nous lut un travail inédit de M. le Chan. Gabriel Frutaz, travail qui était des– tiné à servir d'introduction à l'ouvrage que le même auteur publia plus tard sur le Château de Verrès et sur l'inventaire de son mobilier. Ces pages manuscrites, quoique incomplètes, nous silhouet– tent assez bien la figure d'Iblet de Challant, le plus vaillant capitaine issu de cette illustre maison, le plus intrépide guerrier qui se soit dressé sur le' champ de Bellone. Il était fils de Jean et arrière-fils du vicomte d'Aoste Ebal le Grand qui, par acte du 24 septembre 1295, renonça à la Vicomté d'Aoste en faveur de la Maison de Savoie et en reçut en