BASA

Académie Saint Anselmè nous recueillons quelques nouvelles par la rumeur publi– que. Oui, j'avoue que c'est cette bonté extraordinaire qui, chez monsieur le professeur Samuel Gerbaz, me ravit plus que tout et laisse mon esprit en proie aux réflexions les plu9 profondes et les plus troublantes aussi. - Comment, me dis-je, voilà un homme à qui le terme de «savant,, s'applique, (si jamais il a pu être appliqué à q uelqu'un), un cerveau formé aux sources mêmes de la philosophie antique, nourri des textes qu'il connaît par coeur et qu'il a analysés des théologiens, des philosophes chrétiens, un de ces êtres d'exception qui, en un seul ju– gement, d' un coup d' oeil, peuvent embrasser plusieurs problèmes différents, et en voir immédiatement le résultat, habitué qu'il est aux plus hautes spéculations intellectuel– les, jonglant avec les idées comme en s'amusant, alors qu'il faut parfois à certains esprits cultivés des heures pour venir à bout de l'un de ces problèmes que lui ré– sout en un instant, et ce savant, qui pourrait, à juste titre, exiger un tribut d'admiration de ses concitoyens en venant faire briller devant eux ses sublimes qualités intellectuelles. choisit la voie la plus humble, la plus effacée, la plus ignorée - aux yeux du monde, s'entend, car en vérité e lle est la plus glorieuse, sans aucun doute, puisqu'elle met en application le divin précepte « aimez-vous les uns les autres et le prochain comme vous-même,. _ Nous sommes à plaindre, membres de l'Académie de Saint-Anselme, d'avoir perdu un tel membre. Mais je crois que sont à plaindre encore davantage les jeunes étudiants dc.1 lycée - ces nouvelles générations qui seront la Vallée d'Aoste de demain - qui ont perdu un tel proviseur doué des qualités pédagogiques les plus rares. On nous a dit que la vocation sacerdotale de monsieur Gerbaz avait été contrariée dans sa jeunesse. Il se peut.

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