BASA

Académie Saint Anselme 7 Mais ce que nous pouvons dire c'est qu'à ce chrétien, à ce catholique fervent il ne manquait rien des vertus qui d'ordinaire, ne sont pas le fait du monde. Bonté, simplicité, amour du prochain poussé à l'extrême limite de ce que peut faire un homme, enseigneur admi– rable qui nous a préparé plusieurs générations de la fu– ture élite valdôtaine, et le tout dans un cerveau, une in telligence hors pair, n'avons-nous pas raison de dire que le sort a été dur pour notre pays ? Mais il est vrai que les voies de la Providence sont in– sondables et nous ne savons pas ce que Dieu nous réserve. Ce que nous pouvons savoir, c'est qu'un tel exemple ne peut pas disparaître sans laisser de traces, c'est qu'un tel homme ne peut partir sans qu'un peu de lui-même ciemeure parmi nous, c'est, enfin, que l'exemple, cet exem– ple lumineux d'une des plus hautes intelligences que la Vallée d'Aoste ait connu depuis longtemps, un des espritf' les plus cultivés dont notre pays puisse s'enorgueillir, joint à cette charité irradiante, à cette modestie désarmante, à cet ensemble de qualités morales et intellectuelles toutes portées à la perfection, c'est, dis-je, que nous pouvons au moins savoir que cet exemple suscitera forcément, car lcr vertu est contagieuse, des émules parmi notre jeunesse, qui brûleront de l'imiter, qui chercheront sinon à le rem– placer, du moins à marcher dans ses pas. Et pour nous, don~ les cheveux grisonnent et qui ayan+ accompli déjà une bonne partie du chemin de notre vie, monsieur le professeur Samuel Gerbaz demeurera en no– t·e coeur y apportant cette fraîcheur qui nous manque trop souvent, hélas! trop heureux si l'évocation de sa belle âme puisse, de temps à autre, provoquer un remords dans notre, coeur. Prof. Aimé Berthet