BASA
IO Académie Saint Anselme tramillénaire. Se peut-il abjection plus ignoble? Plus que dE' la démence, il y a une bonne dose de mauvaise foi, de scélératesse, d'incontestables acrimonies personnelles. des ambHions mal simulées dans ces hostilités contre la lan– gue de nos pères. Avant l'ère du fascisme, tous - cléricaux et anticléri– caux, prêtres et laïcs, paysans et bourgeois, libéraux et socialistes, toutes les classes de la société valdôtaine - formaient un grand faisceau de forces vives pour la dé– fonse de la langue française contre le gouvernement cen– tralisateur, contre tous les nrôneurs du nivellement. contre le~. jingoès jocrisses. Aujourd'hui où en sommes-nous ? Ceux oui jadis étaient les plus intrépides défenseurs de notre id;ome en sont devenus les ennemis les nlus achar– nés. Je fais allusion à une classe particulière d'italianisants incorribibles. Ceux-là mêmes aui jouissent de l'incomparable progrès matériel et moral aDoorté oar l'autonomie, laouelle ne nous a été accordée ou'en raison de notre patrimoine linguistiaue, distinct de celui des autres régions , conver– .gent sournoisement tous leurs efforts sataniques vers l'a- · néantissement de la langue maternelle, source de la pros– périté dont ils sont les bénéficiaires. Le pays d'Aoste n'est pas seulement le déHcieux séjom qui, dès notre entrée dans la vie, nous offre cet air si salubre oui contribue à faire les constitutions robustes, les caractères bien trempés et les âmes fortes et dont les merveilles ont inspiré nos chansonniers et nos poètes . c'est encore, pour nous, la patrie charmante où notre es– prit et notre coeur se sont formés et nourris aux accents et au souffle magique du passé, à « la parleure delicta· ble ,, de nos princes. Notre patois franco-bourguignon-provençal, le français ensuite, se sont-ils formés sur notre sol? Sont-ils un pro– duit naturel de J.a race valdôtaine ? Oh oui, mille fois oui! Nous allons le démontrer très synthétiquement.
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