BASA
Académie Saint Alll81me seignèrent l'art de la plantation des vignes. Les Ostro– goths et surtout les Hérules d'Odoacre laissèrent des tra– ces désastreuses dans nos contrées. Notre législation eut iongtemps pour base les lois Gombettes publiées en 501 par Gondebaud. En 569, la Vallée passa sous le sceptre d'Alboïn, roi des Lombards. Sanguinaire et cruel, ambi– tieux et insatiable, ce monarque eut la malencontreuse prétention de s'emparer du Valais en y portant le ravage et la désolation. Mal lui en prit ! Gontran, roi des Bur– gondes, eut tôt fait de le rembarrer avec son armée au delà des Alpes et de reprendre la Vallée d'Aoste. Voilà notre pays incorporé au deuxième Royaume de Bourgo– gne jusqu'à la chute des Mérovingiens. La Savoie eut le même sort. Gontran nous combla de bienfaits ; il fit res– taurer et agrandir notre Cathédrale, contribua de ses de– niers à la création des paroisses de Donnas, Verrès, Châ– tillon, Anthey, Nus, Gignod, Valpelline. Mais les Lombards étant revenus à la charge en 773, notre malheureux pays devint à nouveau l'enjeu des batailles, un vaste champ de carnage. Didier, roi des ·Lombards, vint occuper Aoste, Suse, pour s'opposer aux armées de Charlemagne, lesquelles s'avançaient par le col des Alpes Graïes et Pennines pour faire irruption dans la Haute Italie. L'oncle de Charlemagne descendit sur Aoste, à la tête d'un fort contingent de troupes, par le chemin du Mont-Joux. Ayant trouvé la ville assiégée, il attaqua les Lombards, les refoula iusqu'aux plaines du Pô. Dans une bataille décisive et acharnée, Didier fut fait prisonnier près de Pavie. Les Lombards durent aban- donner pour toujours nos régions alpestres. Durant cette longue période de guerres, l'idiome domi– nant dans notre Vallée fut +oujours le latin vulgaire, celui des paysans comme des soldats, indistinctement parlè par tous. Cependant des solécismes, des barbarismes, des mots celtiques affublés de formes latines, de cons-
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