BASA

.Acad~mie Saînt .Anselme l7 mais demeura en usage parmi le pe uple, subsista dans les dialectes du midi de la France. La langue d'oïl triom– pha aussi dans notre Vallée et dans la Savoie, mais les troubadow-s qui séjournèrent dans nos châteaux y appor– tèrent un contingent notable de mots et de désinences d'oc, surtout du provençal. Les patois de notre Vailée inférieure, quoique déià quel– que peu dénaturés par l'infiltration de l'élément piémon– tais, sont bourguignons; celui de la Ville d'Aoste bour· guignon aussi, mais déjà mê lé d'un fort élément franco– provençal. Une foule de mots de l'ancien français du XI 0 , XW, XII18 et XIVe siècles se sont conservés intacts dans la Haute Vallée. Aujourd'hui encore, nous avons le même parler populaire que la Savoie, la Bresse, le Bugey et les Cantons Suisses de Vaud, Genève, Neuchâtel, Fri– bourg, Bas-Valais, d'une partie du Lyonnais, du Nord du Dauphiné. C'est un mélange de patois bourguignon-franco– i::rovençal. Pour le français populaire, les fautes dans la terminologie, la ::tructure des phrases, la photonymie. sont absolument les mêmes en Vallée d'Aoste que dans les contrées susnommées. Mais la langue française de nos classes instruites est celle du XVII 0 siècle: claire, plan– tureuse, classique. CHAPITRE V 3me Royaume de Bourgogne Notre Vallée a -t-elle aussi appartenu à Boson, Comte d'Arles e t Roi de Provence? Les historiens ne sont pas d'accord là dessus et aucune preuve n'accrédite cette hypothèse hormis celle de la tradition recueillie par le Chan. Vaudan au sujet du Roi Gontran et consignée dans le Livre des anniversaires de la Cathédrale, dans lequel il signaie comme bienfaiteurs de notre église-mère Sigis-

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