BASA

Acadêmie Saint Anselmè 21 est devenu pour les Valdôtains un héritage inaliénable c:e leur race et de leur culture. C'est dommage que notre historien n 'ait pas fouillé davantage la période la plm on.cienne des origines linguistiques du Roman. Depuis plus de neuf siècles, le français n'a cessé d 'exprimer nos joies et nos douleurs, nos gloires et notre attachement à ~a Maison de Savoie. Nous avons à coeur de parler la langue qui était en usage à la cour Savoisienne, dès l'an 1242, et même dès toujours, s'il s'agit de la langue ro– mane ou du patois. CHAPITRE VII Vicissitudes de la langue valdôtaine sous la Maison de Savoie Après la mort du roi Rodolphe III, qui marqua la fin du troisième royoume de Bourgogne (1032), on constitua un nouvel État avec les provinces qui avaient fait partie de ce royaume. En mourant, Rodolphe désigna pour hé– ritier son neveu Conrad II, empereur d'Allemagne. Eudes II, comte de Champagne et neveu de Rodolphe, fort !3Xaspéré de se voir frustré complètement d 'un si bel hé· ritage assigné à un étranger « qui ne tenait au roi défunt que pŒ alliance », déclara la guerre à son cousin Con– wd. Celui-ci, retenu en Allemagne par des sollicitudes épineuses, commit le sort du conflit à Humbert-aux-Blan– ches-mains qui remporta, dès la première bataille, une victoire décisive, fit Eudes prisonnier et le conduisit captif aux pieds de !'Empereur. Pour récompenser un service si signalé, Conrad fit a lors la cession (1032) à Humbert de tout ce que les rois de Bourgogne avaient possédé en Savoie, en Maurienne, en Vallée d'Aoste, dans le Cha-

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