BASA
Académie Saint Anselme 23 romaine, assombrie à l'aspet de ses hameaux incendiés, àessaisie de ses troupeaux, ballottée d 'un maître à l'autre, notre malheureuse région inspirait la plus profonde pitié et attendait des temps meilleurs... l 032 fut pour e lle le commencement d'une ère nouvelle - ère de paix, de prospérité, de grandeur qui dura qua– tre siècles. Sous Humbert-aux-Blanches-Mains, dit un his– torien, « notre ville presque déserte se relève de ses rui– " nes et les hommes les plus en treprenants s'emparent des « bastions romains pour s'y fortifier et pour établir leur « domination sur un quartier de la Ville. Les premiers corn– « tes de Savoie avaient confié ou inféodé l'administration " de la Voilée à des vicomtes chez lesquels elle devint " héréditaire.. . ». CHAPITRE VIII La langue de la Maison de Savoie Une question capitale reste à élucider : quelle langue parlaient Humbert et ses sujets valdôtains du XI 0 siècle ? Certainement la langue romane, composée du provençal - dialecte de la langue d'oc-, et du bourguignon - dia– lecte de la langue d'oïl. En un mot, ils parlaient le fran– çais encore à l'état rudimentaire, à l'état de germe... et il en sera ainsi jusqu'au xrve siècle. Mgr. Duc dit: " La race qui s'établit définitivement dans «notre Vallée et qui y imprima son cachet, ce fut la race « franque, la même qui se répandit dans la Savoie et la « Suisse romande. Elle apporta à notre pays le roman, puis « le français par évolution, et l'y fixa. Car race et langue «viennent ensemble, triomphent ensemble et périssent en– « semble : c'est la loi générale qui apparaît en traits lu– « mineux dans l'histoire ... ». Quelqu'un, du reste, a fait cette
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=