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Académie Saint Anselme 25 « des bourgs, des hameaux et des alpages, offre· une frap– « pante ressemblance, quand ce ne sont pas les mêmes «dénominations qui se répètent d'un côté et de l'autr~ des «Alpes. Et si l'on consulte les régistres cadastraux, on croi– « rait que sur les deux versants on se soit donné la parole, « pour distinguer les terres cultivées, les forêts et les pâ– « turages ; non seulement on retrouve des noms identiques «ou dérivant de la même racine, mais on s'aperçoit que « pour appliquer ces appellations les peuples confinants «ont obéi au même principe, ils ont eu des intentions ana– " logues, ce qui permet de supposer que leur manière de «parler et de penser présentait plus d'un point de contact"· Les noms de nos localités ne sont-ils pas identiques à ceux qu'on trouve dans les régions qui ont fait partie du troisième royaume de Bourgogne? Ne se prononcent-ils pas, ne s'écrivent-ils, aujourd'hui, à une ou deux lettres près, comme ils s'écrivaient et se prononçaient aux XIe, XIIe et XIIIe siècles? Anthey, Bellecombe, Breuil, Bosses, Beau– regard, Châtelard, Cluses, Chesod, Chavannes, Entrèves, Faverge, Montjovet, Martinet, La-Presse, Perrière, Les Tours Planet, Villefranche, Villeneuve, Estroble, Flacin, Citrum, Vert, Bebian, Féniz, Duemo, Verrex, Chesallet, Roysan, G:ressan, Sarre, Arver, Porrezan, Gigno, Cignay, Condé– mine, Olomont, etc. etc., avec une foule de noms de nos hameaux, existent tels quels déjà dans les chartes du XIIe siècle, sont arrivés sans altérations sensibles jusqu'à nous, et la plupart sont communs aux localités de la Savoie et de la Suisse romande. Depuis le XIIe et le XIIIe siècles, la patronymie, dans notre Vallée, a victorieusement résisté à l'action du temps comme à celle des hommes. Les chartes de cette époque mentionnent les mêmes noms de famille que ceux qui sont courants, chez nous aujourd'hui, et qui le sont aussi en Dauphiné, en Suisse, en Savoie. Voici quelques exemples, empruntés, la plupart, aux désignations anciennes de mé-