BASA

26 Académie Saint Anselme tiers, de profes:oions, etc. : Excoffier, Magnin (étameur), Tis– seur (tisserand), Fa vre (forgeron), Sarteur (tailleur), Socqu ier (sabotier) ; d'autres d'une signification inconnue: Carrel, Brunier, Borrel, Duclos, Gros, Palais, Pellissier, Brocherel, Merlet, Durand, Bruno, Bordon, Bovet, Isabel, Granges, Fa lco, Lucat, Gerbore, Cuo, Rosset, Alby, Clos, Sariot, Valet, Pite t, etc. , que nous retrouvons dans les documents du XII• e t XIII• siècles. «Les premières familles de notre ancienne noblesse, a «écrit M. le Chan. Frutaz, les Challant, les Valle ise, les «Nus, les d'Avi se, qui fréquentaient la cour de Savoie, que «nous voyons souvent dans l'armée, la magistrature e t « les ambassades, parlaient et écrivaient habituellement le «français, comme leurs princes, comme les grandes fa– « milles ds la Savoie et de la Suisse romande. Ib let et Bo– " niface de Challant avaient fait leur éducation, comme « pages à la cour du duc de Bourgogne, Philippe du Rou· " vre , e t à la cour de France. Ils connaissaient, comme IP. « comte René, plusieurs langues, mais leurs correspondar1- « ces étaient toujours en français, qu'ils écrivaient pariai– « tement. .. Avant le XIII• siècle, la langue usuelle, dans « les classes cultivées, devait être le roman, avant que les "trouvères et les troubadours eussent chanté, en ce fran · « çais que popularisèrent, en nos châteaux, les romans de « la chevalerie et les chansons de geste, avec le souvenir «des croisades» . Tandis que les rois Capétiens luttaient contre les pou– voirs féodaux, nos comtes de Savoie et surtout Amé V , constituaient leur état des Alpes et introduisaient insensi– blement dans notre Vallée « le francien » de l'Ile-de-France qui y absorba et supplanta le dialecte bourguignon, pas extrêmement différent de l'autre. Jusqu'au xrv· siècle, la langue française, dans sa pro– nonciation et ses écrits, n'avait que des règles sans fixité et des mots parfois vagues, dont le sens n'était pas tou-

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