BASA

Académie Saint Anselme 29 ce quatrin de Thibaut de Champagne, le roi troubadour, mort en 1272 : « Les doulces doulors Et les maulx playsans Qui viennent d'amers Sont dols et cuysants ». Les réflexions philosoph iques de la cour du château de Fénis, qui sont de la fin du XIVe siècle ou du début dèl xve sont encore en dialecte picard, :::nais e lles ont déiè une saveur française. Qu'on en juge par ces deux quatrains: « Par souffrir va on au besoingn Par souffrir fait on aucun mestier Par souffrir est son tort amender Par souffrir on a damours les gres ". « Ours, lion et chat et chien Ces III bestes apren on bien Mais on ne peut par nul engien A maise femme apprendre bien ,, . Ces vers encore dialectaux nous ont été importés cer– tcrinement du Nord de la France, mais le français chez nous était déià plus tranché ; si nous le considérons com– me la ngue littéraire, il avait déià à cette époque une forme et une élégance modernes. Dans un graffite, maintenant entièrement effacé, sur un mur de la tour du château de Fénis, le Maréchal Boniface de Challant, pendant que sa fille Bonne s'éloignait du foyer paternel pour suivre son époux, Jea n Allamand Seigneur d'Uriage, écrivit ces qua– tre vers, signés de ses initiales avec la date précise : 1402 : Pauvre oyseillon, qui de chez moi, T'envoles si loin de la Doire, En ton tuer conserve mémoire DG qui pletJre et prie pour toi ,, .

RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=