BASA
30 Académie Saint Anselme Cette petite strophe, du genre Villon, exprime un senti– ment humain avec une simplicité exquise et une sincérité frémissante qui nous émeut. Les romans de « Renart et de la Rose », les contes et fabliaux étaient alors populaires dans la Vallée d'Aoste, et les écrivains it<::diens y ont puisé la plupart des sujets de leurs nouvelles. Les Chroniques de France, la LégendP du Cordelier, la Chronique de Bergoingne, les Belles Cou– fines, le Gargantua, les Rismes d'amour de Messire Fran– çois, le Virgile françoi s, la Berle aux grands piés, les Miracles et Faicts merveilleux de Saint Martin, figurent encore dans les bibliothèques des châteaux d'Aymavilles, d'Issogne et de Fénis. Les inscriptions françaises de la cour du château d'Issogne, qui datent de la fin du XVe siècle, nous délectent par leur fraîcheur inimitable, par la limpidité de leur style, par l'originalité de leurs aper– çus, par la jeunesse de leurs sentiments. M. le chan. Frutaz nous atteste que déjà au XIVe siècle toute la noblesse valdôtaine parlait et écrivait habitue l– lement en pur français, «qu'aux XIV• et XV• siècles, la familles d'Aymon de Challant et de Florian Provana, née et élevée au manoir de Fénis, cette famille, qui nous a donné un cardinal, archevêque de Tarentaise et légat au consile de Constance, un évêque de Lausanne, un des plus illustres maréchaux de Savoie, des guerriers et des diplomates, cette famille a aussi exercé une grande in– fluence pour la culture littéraire et artistique dans la Val– lée d'Aoste». Toujours d'après l'historien Frutaz, le fran– çais apparaît dans toute sa netteté dans les Lettres - Paten– tes de 1386, par lesquelles 500 livres sont octroyées par Philippe-le-Hardi à Iblet de Challant, et dans une lettre de ce dernier au comte de Savoie (14 décembre 1408) sur les anciens usages du Duché concernant les subsides. Après avoir été érigée en Duché (1238) par Frédéric II, pour récompenser Amé IV de l'aide très efficace qu'il lui
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