BASA

Académie Saint Anselme «vans entendu estre en la coustume de la Val daoush:; « fort préiudiciablez a la justice et a la chose publicque "'· Cinq ans plus tard, en 1536, une imposante assemblée de «bannerets, officiers, gentilz hommes et communaultés « de la Valdaouste » rédige un verbal de délibération. Le français est désormais, chez nous, la langue officielle, puisque dans tous les actes et toutes les délibérations de nos trois États, du Conseil des Commis, de la cour des Connaissances sont couchés dans cette langue où l'on a– perçoit en même temps qu'elle se produit outremont, l'in– fluence du mouvement de la Renaissance. Nous avons des lettres et aes discours du conseil des Commis, de l'an 1499 à 1540, entièrement composés en l'idiome du pays. Depuis 1552, on peut affirmer que nos notaires prirent à tâche d'employer la langue française comme étant la plus claire et à l'esprit valdôtain. «Une bonne raison, dit M. «le prof. Brocherel, qui milite en faveur du français corn– « me langue officielle dans nos actes légaux et dans nos « relations privées, est celle qui concerne les noms propres «de personne, qui ont tous une origine significative et «forment un sens dans le langage parlé. Ces noms, ainsi « que les sobriquets qui parfois ont servi à distinguer les «familles de la même descendance, proviennent presque « tous du patois rustique, et ils ont été transcrits en latin " et en français, sans de modifications notables. Si la to– « ponymie ne souffre pas d'altérations, la patronymie n'est– « elle· pas aussi invariable? Les noms de lieux et les noms « de personne ce sont les fleurons de notre langage, que «la poussière du temps n'a pu ternir ni corrompre. L'his– « toire leur a assigné le rôle de veiller à la garde de « notre patois et de notre français ; ils n'y failliront pas. Eux - aussi ce sont de loyaux Valdôtains ». Voilà qui est bien dit! Nos notaires, jusqu'à ces dernières années avant la funeste ère fasciste, ont toujours pu et se sont fait un devoir, quand leurs clients le réclamaient, d'écrire les ac-