BASA
Académie Saint Anselme 41 qui fut lui - même un brillant écrivain, surtout l'orateur prisé à la cour de Savoie et très en vogue dans les gran– des églises de France, enjoignit à notre clergé l'usage exclusif de la langue française dans la prédication. C'est d'ailleurs à cette époque, en 1664, que fut ouvert notre Collège St. Béning, qui fut, au XVIIe, au XVIIIe siècle 6t jusque vers la moitié du XIXe, un foyer de culture et de littérature française. C'est là qu'enseignèrent les maΖ tres venus de la Lorraine, les Frères Lorrains, puis les Barnabites et les Jésuites, et plus tard, d'autres person– nalités d'éducation toute classique. C'est là, que sortirent des ministres du Sanctuaire, des professionnels qui ont laissé, dans la Vallée et hors de la Vallée, un impéris– sable souvenir. Ce collège, et par suite la Ville d'Aoste, devraient re– devenir ce qu'ils n'auraient jamais dû cesser d'être: le centre, la capitale de la culture française en Italie ; je crois que par ce rôle magnifique notre cité ne ferait pas plus déshonneur à l'Italie que ne le font Fribourg et Ge– nève à la Suisse, Liège à ' la Belgique. On sait combien k: français a atteint de perfection dans ces trois villes qui sont les perles de deux puissances pas du tout les moins civilisées de l'Europe... CHAPITRE XI Journalisme vald6tain Depuis l'an 1841, pas moins de 57 journaux ont paru en Vallée d'Aoste ou pour la Vallée d'Aoste. Combien en compte le Canavais ? A peine vingt-sept; depuis le «Journal de la Doire», né en 1805 et mort en 1813, jus– qu'à son dernier et plus récent périodique. Le Valais est
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