BASA
46 A.cadémie Saint Anselme Mais en français chaque soir notre mère Nous endormit, enfants, dans le berceau; Mais en français, la nuit, dans le mystère, Nos chers défunts nous parlent du tombeau, Et quand nos fils pour un ciel plus propice, Bravant le sort, quittent le doux bercail, C'est chez nos soeurs, oui, la France et la Suisse, Parlant français qu'ils trouvent du travail ». (Césarine Pezzia) Valdôtains, nous sommes Italiens ; des Alpes à la Thyr– rénienne, nous ne connaissons que des Italiens, et ce n 'est pas dans cette Vallée si illustre par son patriotisme et par son dévouement neuf fois centenaire à notre au– guste et glorieuse Maison de Savoie; ce n'est pas dans cette ville toute romaine, qu'il faudrait le contester. Nous reconnaissons que la langue italienne nous est indispensable et que nous ne pouvons pas vivre isolés du reste du royaume, comme le disait un député célèbre, et nous priver nous - mêmes des avantages que nous trouverons dans la grandeur de notre patrie. Jamais nous n'avons songé à renier l'harmonieuse langue de Dante, « la fleur des idiomes » que nous avons fortement, sin– cèrement voulue, constamment, instamment réclamée et ensuite cultivée comme un honneur, dès la première moi– tié du xrxe siècle, mais nous ne pouvons pas porter une sacrilège atteinte à la douce langue du chantre qui « ne pouvait trouver, loin de la Doire, un séjour plus cher à son coeur », parce que dans notre langue française, toute pétrie du souvenir de nos bons ancêtres et des fastes de la Maison de Savoie, nous sentons vibrer notre âme val– dôtaine, âme fidèle, âme indomptable, âme sublime, âme généreuse, qui a déchaîné à travers neuf siècles le flot çles unanimei;; et i,miversellei;; admirati9ns pour son loya;-
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