BASA
VIII Académie Saint Anselme expédient que ceux qui seront l'élite intellectuelle de demain le sachent. Le but de notre Académie est de développer le culte de l' histoire d'abord, de réunir dans son Bulletin, an– nuel si possible, les élaborations fruits des recherches de ses membres, de protéger les oeuvres du passé, de sauvegarder notre langue maternelle, prise trop souvent de mire par des Welches de tout calibre et de tout acabit, par des jingoès de trop modestes envergures. Notre Société a été le refug·e d e notre histoire et de notre idiome ancestral, sans faire litière des autres connaissances. Il est donc juste, nécessaire mê-rne, que nos j eunes étudiants ne soient pas ignares des problè– mes régionaux et intellectuels afin qu' ils ne soient pas t rop· indignes de leurs devanciers. C'est ce que nous ne nous som– m es point fait faute de leur signifier dans notre discours de bienvenue. M . Berthet leur a exprimé à peu près les m êmes pensées en les félicitant de leur affluence à cette séance. M . le prof. Alexandre d'Entrèves, empêché de prendr e par t à. cette assemblée, a bien voulu manifester épistolairemen t sa chaleureuse approbation pour l' excellente initiative de no– tre collègue M. le prof. Berthet. « Je pense, a-t-il écrit, que nous devons tous lui savoir gré d'avoir pensé à associer à nos travaux les meilleurs élèves de nos Instituts scolaires, car je suis persuadé que nous trouverons là non seulement un moyen d'attacher les jeunes générations à la tradition cultu– relle de notre Académie, mais aussi de leur montre r par l'exemple l' attachement à notre précieux héritage valdôtain et à notre langue maternelle... ». Tous les nombreux membres présents ont accueilli avec joie ces expressions si encoura– géantes. M. le baron Donna Jean d' Oldenico nous a fait en des ter – mes choisis l'éloge du célèbre concertiste et compositeur d e musique sacrée, M. Yon Pierre Alexandre, dont la famille , originaire de la Vallée d'Aoste, s' est établie à Settimo Vit– tone. M. le baron Donna nous a raconté qu'en un beau jour d'au– tomne de l'an 1957, en se rendant d'Aoste à Turin, conjoin– tement avec M. le prof. Bettica, voulut faire une étape au monastère de Verrès pour y revoir le clavier d'où le plus illustre organiste mondial de la première moitié de notre siè– cle avait fait jaillir de si ravissantes symphonies en présence d'un auditoire d'élite émerveillé, enchanté. Au monastère de Verrès, le référendaire s' était laissé bér– cer, le 6 septembre 1931, par des mélodies qui semblaient
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