BASA
.X Académie Saint Anselme e.ffectif de l'Eglise métropolitaine. Il composa plus de 20 mes– ses en musique d'un effet saisissant, des motets, comme aussi des morceaux au piano et orchestre, des concerts, des ro– mances sur des textes anglais, une sonate pour flûte et piano, etc. M . le baron Donna nous fait observer que l'éducation et ·la sensibilité de la mère exercèrent une influence décisive sur la formation artistique de M . Yon . Cette femme du peu– ple « a f f in é e et élevée par un profond sens chrétien » suivant l'expression du Chan. Jacques Chiarodo, curé d' Al– biano, contribua puissamment à imprimer un cachet religieux à l'art du grand organiste ; sa digne épouse, morte hélas ! trop prématurément, eut aussi sa part dans sa formation chrétiennement artistique. Et «c'est de l'autel du souvenir de ces deux personnes chéries, dit M. Donna, que prirent leur essor les notes de ses chefs-d'oeuvre liturgiques ... ». Premier organiste de la Cathédrale de New-York, pendant ses nombreuses tournées de concerts d'orgue à travers les plus grandes villes d'Amérique du Nord, il s'appliquait avec le même enthousiasme auprès des orgues les plus colossales à cinq claviers avec trois cents régistres et quinze mille ·tuyaux comme celui de l'Orchestre du Salon Municipal de Phi– ladelphie, qu'auprès du petit instrument du couvent de Ver– rès où accouraient ses amis et ses admirateurs du Piémont, de l'Italie et des centres de villégiatures valdôtaines. A Trovinasse, situé à 1375 m. d'altitude, sur le penchant du Monbarone, où il venait habituellement, pendant la sai– son estivale, se retremper dans la poésie du terroir et dans les souvenirs tout embaumés de son foyer, il tenait un har– monium sur leqùel « il passait des élégances aristocratiques à la simplicité populaire » ; là il transcrivit et harmonisa la nénie pastorale avec laquelle les chevriers de Trovinasse chantent leur messe dominicale : «J'ai la fierté, disait-il, de toucher du plus grand et du plus petit orgue du monde, mais .en celui-ci, qui appartient à l'Eglise de N. D. des Grâces, à mon pays natal, Settimo Vittone, je retrouve, en dépit de ses petites dimensions , tout moi-même et la voix de ma mère dont s'inspire mon De Profundis composé en la circonstance de sa mort». Sa composition intitulée « Gesù Bambino », qui a toute l'empreinte d'un classique moderne et dont notre artiste a . dû faire une transcription pour être chantée, a de nombreux récits d'un charme idyllique. Cette mélodie tout à la fois aé-
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