BASA
XIV Académie Saint Anselme Ce grand virtuose de l' harmonie passa sa vie non seule– ment à charmer les oreilles mais à répandre dans les coeurs· des effluves de j oie et des baumes consolateurs. Ces détails fournis par M. le baron Jean Donna furent é– coutés avec le plus vif intérêt et l'attention la plus soutenue. M. le Chanoine Bovi Marcel, dans une longue et intéres– sante dissertation, nous a reporté vers le berceau intellectuel' de plusieurs parmi nous, vers ce séjour de tant de souvenirs, vers cette enceinte où se sont écoulés les heureux jours de· notre jeunesse et dans laquelle tant de générations ont passé. Tout près de la gare, se dressent de vastes édifices. C'est là le Collège, jadis appelé de St. Béning ou ·Bénigne, mais main– tenant tout simplement Collège. Il est célèbre par son origine, par les ordres religieux qui l'ont régi, par son rayonnement intellectuel, par l'éclat de son enseignement. De cet Institut, M . Bovi a entrepris de nous esquisser l'histoire. Au onzième siècle, ce collège était un monastère de Béné– dictins et dépendait de la célèbre Abbaye de S. Bénigne de Fructuaire. C'est vraisemblablement vers 1003 que les Bé– nédictiné "se fixèrent à Aoste. Avant d' entrer en matière, le rapporteur a soin de souli– gner tout ce que l'humanité doit au christianisme, aux moi– nes en général, aux Bénédictins en particulier, dans le champ de la culture des sciences et des lettres et de l'enseignement. Jusqu' au XVIII• siècle les Etats ou les gouvernements laïques· ne se sont jamais occupés de l' instruction pubUque. Celle-ci était presque entièrement concentrée dans les cloîtres et plus tard aussi dans les presbytères. La nouvelle société chrétienne s'étant constituée à travers– mille obstacles et mille orages, il s'agissait de constituer aussi, grâce aux efforts persévérants de l'église et de la milice bénédictine, la science et l'enseignement que comportait cette civilisation. D' illustres moines y avaient, depuis longtemps· travaillé sans relâche, et, pendant tout le cours du x• siècle, leurs heritier s s'étaient dévoués, avec autant de zèle que de succès, au soin de l'éducation et de la culture des lettres; dont la destinée reposait tout entière entre leurs mains. A partir de la chute de l'empire romain jusqu'au XIII• siècle, ce fut grâce aux moines que la science, les lettres, l' étude et
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