BASA

XVI Académie Saint Anselme avec l'esprit monastique, que la charte de Saint Gall par la– quelle un serf, un homme de corps de l'abbaye, consacre une partie de son pécule à fonder la concession annuelle d'une coupe de vin pour chaque écolier de l'abbaye, le jou r de Pâques. Depuis la régénération des études dans les cathédrales et dans les monastères, sous Charlemagne, il s'était conserve un certain nombre d'écoles épiscopales dans divers chefs-lieu de diocèse. Mais les écoles épiscopales avaient elles-mêmes le plus souvent des moines pour fondateurs et pour maîtres. . Les gouvernements laïques n'ont eu guère cure de l'instruc– tion publique jusq?f' au siècle dernier et encore ne l'avaient– ils guère étendue. Jusqu'en 1900, par exemple, les écoles de la banlieue d'Aoste: Signayes, Excenex, Arpuilles, St-Martin– de-Corléans, Porossan, ne duraient que six mois, c'est-à-dire de la Toussaint à la fin avril et n'allaient que jusqu' à une soi-disant troisième primaire. Pour fréquenter la 4.me et la 5.me il fallait se rendre à Aoste. Toutefois les programmes scolaires des écoles primaires et secondaires étaient bien meil– leurs . que les programmes actuels. La Vallée d'Aoste seule, sans le secours de l'Etat, a pourvu à l'instruction publîque et a institué ses écoles d'alors, et parmi toutes les régions italiennes ce fut celle qui eut le moins d' illettrés, en dépit de l'extrême pénurie de ses ressources. Le monastère et Collège de St. Béning tut, pendant des siè– cles, un vrai foyer de lumière et un grand centre de vie '. intellectuelle. Sous les Bénédictins, il eut même une célèbre école d~ paléographie. Les uns le font remonter à 1003, d'au– tres à 1008. Le premier prince de la Maison Savoie, Humbert– aux-Blanches-mains, l'aida par ses munificences et, notam– ment, par des échanges assez avantageuses. Là, la plus bril– lante illustration valdôtaine, St. Anselme, puisa, de l'an 1043 à l'an 1948, les premiers éléments littéraires et scientifiques. Les Bénédictins, pendant les 160 ans qu'ils dirigèrent le Prieuré de St. Béning, se signalèrent par leur amour des sciences et des lettres et leur <1.èle pour l'instruction publique. On peut sans partï pris att-<rmer que le Collège (,le St. Bé– ning ne connut les époques les plus florissantes que sous les directions des Congréganistes, c'est-à-dire des Bénédictins, . depuis environ 1003 jusqu'en 1177; des Chanoines du Grand– St-Bernard, époque qui va depuis 1177 jusqu'en 1644 ; des . Lorrains ou Chanoines du St. Sauveur, depuis 1644 jusqu'en

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