BASA
46 L. BREDY Nombreux sont ceux qui, plus prosaïquement, sont intéressés par une connaissance pratique du françai s ; ce sont des européens, italiens ou allemands en particu– lier. Le Marché commun, en effet, a créé un mouve– ment d'échanges, des courants de relations sans cesse grossissant entre les pays de la petite Europe. Notre région peut et se doit de répondre à leur appel, en leur donnant les moyens de perfectionner leur français. On pourrait envisager, comme notre regretté compa– triote Jules Brocherel l'avait exprimé dans son remar– quable üuvrage sur le patois et la langue française en Vallée cl' Aoste, la création à Aoste même d'une Ecole pratique d'enseignement du français, Collège qui se– rait ouvert pendant l'été , et même pourquoi pas ? pen– dant toute l'année. Une telle réalisation aurait, sans aucun doute , l'approbation et l'appui de tous nos amis d'expression française , et je pense, en particulier, à Genève et en Savoie. Elle amènerait chez nous une saine et studieuse jeunesse, qui , ayant apprécié notre cc petite patrie )), la ferait connaître. Elle répondrait au destin européen de notre Vallée, rêvé par Chanoux et inscrit dans les faits. CONCLUSION Les hommes du progrès, a dit le philosophe, sont ceux qui ont pour point de départ un respect profond du passé. Au fil des vicissitudes de l'histoire , la Vallée d 'Aos– te n'a jamais été infidèle à elle-même. Elle a été placée par les desseins de la Providence dans cette situation privilégiée de gardienne des passa– ges et de trait d'union entre les civilisations. Valdôtains de coeur, attachés à notre passé et à notre âme, nous devons continuer à nous montrer dignes de nos ancêtres et de nous-mêmes. Tous les jeune<; Valdôtains le sentent et veulent aider à l'évolution nécessaire. Ils souhaitent qu'on leur donne
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