BASA
On sait que le Chanoine François-Gabriel Frutaz et Tancrède Tibaldi furent longtemps en désaccord à cause d'une :îpre polémique , éclatée aux alentours de 1900, qui ne se tei·mina pratiquement que par Ja mort de l'un des deux contendants, celle de Tibaldi précisément, survenue le 21 février 1916. Ces deux historiens valdôtains se lancèrent des accu– sations venimeuses dans Je.- jom·naux, les revues et même dans les livres ~ ils se critiquèrent l'un l ' autre san s ré– mission ; ils épluchèrent leurs travaux historiques r éci– proques afin <l'y trouver matière à se déchirer. Mais je crois que leur polémique n ' a pas été tout à fait stérile aux fins historique f. . Il serait profitable d'en recoudre ensemble les pièce>' et d'en faire l'objet d 'un e analyse minutieuse. J'ai eu l' occasion de me ttre mon nez dans la fa. meuse brouille Frutaz-Tibaldi. Et , en partant d'une ac– cusation que ce dernier lança à son adversaire, j'ai fait des constatations que je juge opportun de vous rapporter. Il s'a~it de la date d'une reconnai ssance féodal~ que le Vicomte d'Aoste Eba] de ChalJant passa à son :;:ou– verain le Comte de Savoie. Tibaldi nou s informe que le Chan. Frutaz: \C affirme <c qu 'Ehal de Challand fit reconnai ssance de la vicomté f( d 'Aoste à Amé V comte de Savoie, le lundi après ]a ff fête de St-Luc de l 'an 1277. Mais Amé V, qui est << monté f'onr Je trône en ] 285. ne pouvait recevoir un e fC reconnaissance durant le r èime rle son prédéce5seur « Philippe T )). (1) (1) T . TIBALDI, Storia della Valle d'Aosta, IV, Torino 1909, p. XIV.
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