BASA
UNE RECONNAISSANCE D'EBAL DE CHALLANT 89 que la reconnaissance d'Ebal de Challant publiée par le Chan. Frutaz dans son Recueil de Chartes Valdôtaines antérieures au XVe siècle, est de l'an 1287 et non pas de 1277. J'ai voulu toutefois collationner le texte publié par le Chan. Frutaz avec la source d'où il a puisé ces chartes. Contrairement à ce qu'il dit (p. 142) elles n ' ont pas été « recueillies un peu partout sur des copies authen– tiques, mais il les a tirées, sauf une ou deux, d'un recueil manuscrit provenant des archives de la cité d'Aoste , maintenant propriété de l'Académie St-Ansel– me , après avoir passé par ]es main s du Chan. Fru– taz. (13) J'ajoute que, contre ce que prétend M. Frutaz , les chartes insérées dans le recueil susdit ne sont pas d'une « lecture très difficile >>. Enfin je mets en doute qu ' il les ait « collationnées avec cl' autres copies qui existent à la Bibliothèque royale de Turin >>. Or, le Chan. Frutaz , en transcrivant la fameuse charte, a sauté quelques mots très importants (14) qui nous apprennent que la reconnaissance d ' Ebal pré tendue de 1277 a été passée: « ad instantiam et requisitionem « mei notarii infrascripti stipulanti requirenti et reci- 03) Aussi les chartes relatives à la Maison de Challant publiées dans le XVI Bulletin de l'Académie St-Anselme, ont été tirées de ce recueil manuscrit dit Grand-Cahier qui cependant ne doit oas être con– fondu avec le Grand-Cahier A duquel l'Ecole des Chartes a extrait nom– bre de documents. Ce dernier Grand-Cahier qui semblait avoir disparu est maintenant conservé à la bibliothèque de la Collégiale de St-Ours. 04) Le Chan. Frutaz, lors de ses publications de 1891 et de 1894, s'est servi d'une méthode fort empirique. De la collatior; des C'hartes qu'il a publiées avec le Grand-Cahier, j'ai remarqué que dans la plupart de ses pièces il a sauté des phrases entières. Pour la reconnaissance d'Ebal en question il a mutilé à dessein l'introduction: « Anno domini « trecentesimo decimo octavo, die jovis post festum decolationis Joan– « nis Baptistae inditione prima Ego Jacobus picolerii de Villanova no– << tarius publicus sacri pallatii vidi et de verbo ad verbum legi quoddam « instrumentum cuius tenor talis est... ». Cela soit dit pour mettre en garde contre les méprises contenues dans les Recueils de Chartes du Chan. Frutaz.
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