BASA

Ce grand événement que fut lïnvention des carac– tères mobiles, soit de l ' art typographiquc, marqua une étape fondamentalt: dans rhistoire de l ' humanit ~ ' à cause de l'énorme progrès qu'il permit d ' accomplir , et pour ses r épercussions dans la vie de la société. Sans doute , l 'art typographique fut l ' un des agen ts, et non des moindres, qui portèrent l ' humanité à se dé– gager des remous du Moyen Age, qui favori sèrent l'éclo– sion des temps modernes chargés de rendre à l ' homme sa valeur et de lui donner une nouvelle dignité. Ce sont Tancrède Tihaldi e t l ' abbé Jo seph -Marie Henry les se uls parmi nos auteurs valdôtains qui, dan s leurs ou vra~es, ont r ése rv é un chapitre au début de l'art typographique chez nous. (1) Tous les deux , peut-être parce qu'ils se dédièrent à la vulgari sa tion tant soit peu critique des textes et n é– gligèrent la recherche des sources (Henry à dessein et Tibaldi , vraisemblablement , rar n égli gence), tous les les deux sont allés en quelque sorte au-delà de la mé – thode ,;uivie par la plupart de nos érudits, figés dans l 'examen analytique et cpronologique des fait s hi stori– ques , sans trop de souci pour l ' unité et l' es!JrÎt des sujets. Partant , bien que le passé de notre pays ait été fouillé dans ses nombreux replis , nous ne connaissons qu'approximativement la vie de no ~ ancêtres, leurs moeurs, leur forma mentis , et il nous manque bien des (1) TANCREDI TIBALDI, La VaUe d'Aosta attraverso i secoli, V, To – rino 1916, pp. 396-98; ABBÉ HENRY, Histoire populaire religieuse et çivile de la Vallée d'Aoste, tome Ier, Aoste 1959, p. 315.