BASA

COMPTES -RENDUS DES SEANCES XV rations. Nous admettons vo lo n tiers avec lui qu'Orsièr es fut à certains égards le maître à penser même de notre époque, presque l'un des artisans de notre situation économique, agri– cole et industrielle. D'après notre relateur , si ce personnage avait vécu de notre temps, ç'eût été l' homme du jour. C'est bien ce que veut signifier le titre qu'il a donné à son intéres– sante dissertation : " Actualité d'Orsières". En ef et cet ec– clésiastique préconisai t déjà une école d'agriculture, donnait de très bons conseils sur les méthodes agricoles, concevait de grands proje·t s sur l'ouverture des routes, sur l'endiguement de la Doire, sur certaines industri es. Il voulait coûte que coûte éliminer les fléaux du crétinisme, de l'alcoolisme, dtl paupéris– me, il envisageait pour la Vallée un vaste essor culturel , il aurai t voulu l'usage de la langue f rançaise dans toutes les familles, il indiquait de bons syst èmes pour l'éducation des enfants, il en voulait à certains préjugés. Ce n'est qu'au point de vue religieux et politique qu'il n'é– tait pas tout à fait irrépréhensible. Il avait certaines marottes qu'on aurait dit d'un protestant surtout quand i l avait l'air de bhâmer l e culte extérieur qui a toujours ét é de m ise soit dans l' Ancien soit dans l e Nouveau Testament et non seulement agréé, mais manifes tement exigé par la divinité. Sous le rap– port politique, Lamennais revivait en lui comme aussi certains esprits troublés de Port-Royal et de la Cour de Louis XIV. Ajoutons que si de nos jours des ecclésiastiques très per spi– caces et très avisés se sont passionnés pour les oeuvres s.ociales dont tous sentaient l' impérieuse nécessité, ce n 'est pas tant sous l'inspiration des théories d'Orsiéres, mais bien sous l'impulsion des directives de !'immortel Léon XIII. Ont été nommés à l'unanimité membres : M. ,Conrad Gex, docteur en droit, assesseur régional à t!.P., président de l'Union Culturelle Française pour la Vallée d'Aoste; Mgr Louis Lyabel, Rév.me prévôt de Verrès, chan. R.R. de Latran. Séance du 14 Novembre 1959 M. le baron Donna doct. J ean d' Oldenico en de splendides accents a évoqué le souvenir d'un de· nos membres les plus dis– tingués que la mort nous a ravi : M. l'avocat Charles-Albert Quilico, sénateur du royaume d'Italie. L e relate-ur a débuté en exaltant cette. terre dtl Canavais qui avait donné le jour à cette sympathi que figur e·: " Il Can avese ,

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