BASA

132 L. A. COLLIARD l'image éloquente des innombrables moineaux qui pé– pient « dans les mille trou s >> de ce « débris colossal )), sans se soucier de tout ce fa ste triomphal qui ne résiste pas à l ' injure du temps. « Sic transit gloria mundi )) ! Et pui b voici une autre sai si ssante image du temps qui transforme et détruit toutes choses : Vingt sfècles ont ridé le beau front glorieux du vieux géant romain qui pleure son empire C'est une belle personnification que l'image réaliste de ce vieux géant en lutte contre les siècles, de ce co – losse qui comme tout homme porte son propre passé et qui pleure son empire, la µ;loire des temps révolus , des hommes emportés par les événements, de l'histoire à jamais anéantie par une autre hi stoire. Ainsi liés à l'heu– reuse saison de nos vertes années, nous attendons tous notre avenir et chacun de nous sait ce qu'il espère pour demain . Mais cet antique géant qu ' espère-t-il, que dé– sire -t-il , à quoi r êve-t-il ? Voudrait-il qu'un César au bras victor.!eux revienne encor pour lui sourire ? N ' a-t-il pa s vu défiler sous son arc martial les vail– lants chevaliers du Moyen Age ? N ' a-t-il point treFrnilli au cri de !'Aigle napoléonien qui venu de France se jetait sur ! 'Etrurie ? N'a-t-il pas vu passer, sous son arc martial, Les vaillants et les preux de la Chevalerie ? N'a-t-il point tressailli, lorsqu'en sa rêverie, Il entendit le cri de !'Aigle impérial Volant de France en Etrurie ?... Il est facile de voir que la force de ce morceau est passablement diminuée par cette double interrogation qui fait pendant à une autre double interrogation située immédiatement avant: c' est comme l'ombre d ' un doute

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