BASA

LE POETE ANSELME PERRET 137 qui nous font juger plus sévèrement les autres compo– sitions d ' un écrivain qui avait toutes les qualité s re– quises pour devenir un vrai poète et qui malheureuse– ment sacrifie trop souvent aux lieux communs, aux in– terrogations emphatiques où perce une pointe de scolas– tique , à des schémas rhétoriques qui coupent les aile!; de l'improvisation lyrique , en une vision parfoi s un peu simp1iste des choses et des hommes. Aux historiens de la Vallée d' Aoste (à l'occasion des no– ces d'o:r de la Société Académique Saint-Anselme, fondée à Aoste le 25 mars 1855). C'est une ode où les allusions à l'histoire et à la patrie, l ' hommage rendu à la noble mission des histo– riens de la Vall ée d'Aoste , << chercheurs de la vie en débris », n ' alourdissent pas l'évocation du passé glo– rieux de libre administration de la chose publique , mais servent au contraire de prétexte à une exaltation pas– sionnée, à une ardente revendication historique. La première strophe n ' a rien de particulier ; c'est simplement une introduction nécessaire pour expliquer l'élan impétueux, l'enthousiasme de la deuxième stro– phe, dont la puissance évocatrice est d'une force extra – ordinaire: Salut ! nobles chercheurs de la vie en débris ! Les siècles ont leur voix : vous les avez compris; Et vous nous avez dit ce que couvre la cendre, Quand la ftamme est éteinte au souffle de la Mort. Cherchez ; car la poussière où tout vivant s'endort Est le livre qu'il faut comprendre. Et que cherchent-ils dans ce livre ? Une vente qui ~oit à la fois enseignement et glorification. Ces brat-i et ces coeurs généreux ensevelis dans le monde que les historiens fouillent en leurs savants labeurs, témoigne– ront encore des tourments, du sang , des joies de nos

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