BASA

140 L. A. COLLIARD fins du monde chrétien, comme les hordes barbares, et de ceux qui, cachés en son sein , se révélaient ~ tre des propagateurs d ' hérésie. Le poète n e pouvait donc ne pas être reconnaissant aux hi storiens de l 'Académie du Du– ché d 'Aoste de leurs travaux érudits, car des vieux do– cuments où dormait l'histoire des siècles, ils tiraient la matière pour la glorification du Christ et de son Eglise et pour la divulgation de l' hi stoire bimillénaire de la civilisation valdôtaine. Au 1.Jouquetin Ce petit chef-d'oeuvre en alexandrins classiques (for– més de deux hémistiches de six pieds) fut placé en tête de l 'édition du « Mémoire sur le Bouque tin )) de l'abbé B. Guichardaz , présenté en 1897 par Perret au roi d ' I– talie Humbert Ier. Le paysage de rochers et de glaciers, dominé par l'im– maculé Grivola qui se découpe sur l ' azur du ciel , est rendu plus pittoresque par le vol solennel de l'aigle. La première strophe présente une vague analogie avec le début de l ' ode de Carducci « Piémont>>, analogie que l ' on remarque également dans les deux premier s vers de la deuxième strophe où le large vol du roi des oiseaux Semble augmenter encor cet alpestre silence qui nous rend plus sensible la présence de Dieu et nou s invite à nous unir à lui: Dieu seul règne en ces lieux, on y sent sa présence Parmi les cimes étincelantes bondit tout à coup le fier bouquetin : Mais voilà que soudain sur cet escarpement un fie,r quadrupède s'avance . Cette apparition éveille une soudaine et profonde stupeur chez l ' homme qui se sent minuscule devant la

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