BASA
LE POETE ANSELME PERRET 145 ment par dessus la funèbre creva sse, dans la lumière et le calme du jour nouveau: Demain. quand renaîtra la gaîté de l'aurore L'alerte bouquetin, ivre de liberté, Franchissant, d'un seul bond, l'étrange cavité, S'éloignera, flairant le drame qu'il ignore. Le poète retrouve son inspiration et son émotion dans la strophe :miYante, bien que le vers Dressera vers l'azur des cieux sa tête altière reflète quelque peu le vers de Carducci: e il Dente del Gigante al sol risplende (15) A présent le tableau s'élargit: demain le Grand Pa– radis, inondé de lumière, dressera dans l'azur sa cime superbe, cachant en son sein, une tombe sans nom, sans fleurs, sans crucifix. Demain l'aigle , roi de l'espace, planera à nouveau dans ces solitudes. Demain, les fiers sommets n'en seront pas moins froids: Et le Grand Paradis, inondé de lumière, Dressera vers l'azur des cieux sa tête altière, Sur la tombe sans nom, sans verdure et sans croix. Les deux dernières strophes, tragiques et belles dans leur élan passionné, formellement réussies avec leurs violents contrastes, vaudraient à elles seules toute la poésie: Ma.is dans l'humble village où tu baisas ta mère, Avant que de partir, pour ne plus la revoir, 0 montagnard brisé dans le froid caveau noir, Nos coeurs iront bercer ta couche solitaire. (15) CARDUCCI, ode Les obsèques du guide E. Rey.
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=