BASA

COMPTES-HENDUS JJES SEANCES XIX pour les sciences agraires, il fit preuve d'ime exceptionnelle com– pél ence- pratique et scientifique. L'Académie de St-Anselme eut l'honneur de l e ranger parm i ses membres. Il nous a été donné d'apprécier l'améni té de son caractère, sa sensibilité prof onde, vraiment exquise, ses vastes env ergures . Dans ses quelques ouvrages, il se révéla causeur ft. n et délicat, écrivain d'un art exquis, dans un style facile , naturel, étoffé, rempli de saveur. La nomination de Sénateur ne· vint que trop tardivement récompenser les grands services que cette âme d' élite avait rendus au Canavais et a la grande patrie. Comme tous les braves gens de l'époque, lesquels avaient assez de prévoyance, de facultés intellect1lelles, de fière indé– pendance pour pouvoir penser avec leur tête, M. Quilico fut en butte aux persécutions, a l'ostracisme imbécile de la dictature la plus abjecte qui opprimai t l'Italie. Nous avons admis comme nouveaux membres: M. Chenal Aimé, comptable et rédacteur du "Pays d'Aoste" et M. Clos Adolphe secrétaire a " La Maternité". * Monsieur le comptable Aimé Chenal, en guise· de préambule, a voulu remercier notre Société cl e l'avoir aclmis dans son sein. D'après lui, il serait expédient que tout nouvel élu, la pre– mière fois qu'il paraît dans l'assemblée académique, fît l'éloge d'un collègue défunt, suivant l'usage déjà établi dans plusieurs sociétés savantes, et notamment dans l'Académie Française ciepuis 1640. Le premier qui, sous la Grande Coupole, prononça le discours de réception ce fut le célèbre avocat Patru, mais il n' eut pour auditeurs que ses collègues de l'Académie. L e pre– mier discours public fut prononcé en 1073 par Mgr Fléchi er, évêque de Nimes. Jusqu'en 1702 les femmes n'avaient point été admises a ces séances. L'habitude s'est bien déja introduite dans notre Compagnie de ccmmémorer les derniers membres décédés, ceux surtout dont l'activité culturelle mérite la re·connaissance de la posté– rité. Ces commémorations ne wnt pas faites nécessairement par les nouveaux élus qui ne sont pas censés connaître" sous le rapport intellectuel, les membres qui les ont précédés. Mais, en cette occurrence, le relateur avoue qu'il préf ère parler d'un corps vivant, tendrement blotti dans les zones les plus affectives de nous-mêmes: "la Vallée d'Aoste avec son histoi-

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