BASA

156 L. A. COLLIARD lité quotidienne. Mais ici le modèle tire sa vérité de l'an– tinomie entre le théâtre et la vie, le rire et la douleur , la fiction scénique et la réalité d'une misère dont l'ai– guillon se fait tragiquement sentir. Hynine de la Jeunesse valdôtaine Nous retrouvons la poésie historique, au sens large du mot, avec l'« Hymne de la Jeunesse valdôtaine )), que Perret composa pour le << Cercle de Saint Joconde >> d'Aoste et qu'il dédia à son fondateur l'abbé L. Gorret. L'hymne comprend six strophes de quatre vers en hendécasyllabes à rimes alternées, suivies chacune d'un refrain de quatre octosyllabes à rimes également alternées. Cette poésie fut par la suite mise en musique par le Comte Charles Gromis de Trana avec quelque succès. Aujourd'hui encore elle est connue dans presque toute la Vallée. La première strophe se contente de donner l'atmos– phère générale à la façon des odes de Carducci. C'est une exaltation de la Vallée, de ses glaciers immaculés qui se confondent avec l'azur limpide du ciel, une exal– tation de l'aigle qui dans son vol majestueux contemple et semble protéger le sol sacré de la Vallée d'Aoste, au noble passé historique et culturel, que les jeunes val– dôtains se doivent de conserver jalousement et de con– tinuer. Nous sommes les enfants de la noble Vallée Où les glaciers d'argent baisent l'azur des cieux Et l'aigle de ,nos monts, dans sa vaste envolée, Contemple, avec fierté, le sol de nos aïeux ». Dans le refrain, les Saints et les Prélats, les gens d'épée et de robe, les riches châtelains et les historiens érudits, bref tous nos ancêtres tendent avec confiance la main à la jeune génération valdôtaine. Et les jeunes gens du << Cercle de s·aint-Joconde )), à qui s'adressait en particulier le chant passionné du poète, se sont ré-

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