BASA
LE POETE ANSELME PERRET 157 vélés en tout voint dignes des espoirs de leurs pères: ce sont eux en effet qui, quarante ans plus tard, ont fourni les cadres de la lutte de libération contre les redoutables troupes allemandes, gagnant en plus de la reconnais– sance de la Nation tout entière cette autonomie régio– nale que Perret appelait de ses voeux et que des raisons d'ordre historique, ethnique, géographique et linguisti– que rendaient depuis longtemps nécessaire. Ils comptent sur notr,e vaillance . Ceux qui nous ont tendu la main : Notre jeunesse est l'espérance, Qui brille au beau ciel valdôtain . Le tableau à présent s'élargit: voici, dans la deuxiè– me strophe la Doire, qui « de sa belle urne d'or )) verse ses fiots féconds dans les sillons qu'a tracés le semeur, chantant un hymne immortel aux gloires du passé et berçant les espoirs futurs confiés à la hardiesse de la nouvelle génération: De sa belle urne d'or, l'harmonieuse Doire, Versant ses riches flots aux sillons du semeur, Chante à notre jeunesse, un long récit de gloire, Et berce nos espoirs dans sa forte rumeur. La force et le courage de nos ancêtres furent le doux fruit de leur foi angoissante. Baisant humblement la croix, ils ont transmis aux générations suivantes le flambeau de leur idéal chrétien, et les raisons de leur lutte: C'est au flambeau sacré de la foi consola;nte Qu'ont marché nos aïeux au coeur pur, aux bras torts C'est en baisant la Croix, que dans leur fière attente, Ils nous ont confié le champ de leurs efforts. A ces sentiments profondément chrétiens, Perret al– liait un grand amonr de la Patrie et de sa Vallée en par– ticulier, terre généreuse en hommes remarquables et en
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