BASA
158 L. A. COLLIARD poè tes délicats, oü son âme s' ouvrit au sourire et aux charmes de la nature en contemplant et chantant les verts pâturages, la Doire tumultueuse, les bois de sa – pins, l'étincelant Grivola e t le magnifique Paradis, le royal Mont Blanc el le superbe Cervin. Pour le poète la patrie est un ange protecteur qui étend amoureusement ses ailes blanches : Sur nos sombres manoirs, pleins d'ombres immortelles, Sur nos riants hameaux, blottis comme des nids. Particulièrement efficace est le rapprochement entre les C< sombres manoirs >> et les riants hameaux ; ce rap· prochement sert à proc1amer une humaine fraternité entre les riches et les pauvres, les puissants et les faibles , les maîtres et les sujets. Et à ce monde ainsi frate1·nelle– ment uni en une seule grande famille, l'Ange peut bien en souriant donner sa bénédiction. La vie du valdôtain a cependant toujours été rude et cela chaque mère 1e sait qui presse sur son coeur son enfant, en rêvant pour lui d'un avenir meilleur. Mais ces enfants, dans leur gé11érosité naturelle acceptent n ' importe quel s lendemains, si durs soient-ils. Dans le souvenir de sa mère et de sa tendresse, tout jeune valdôtain trouvera la forc e pour lutter et vaincre: Parfois, près du foyer, le coeur de notre mère Rêvait, en nous baisant, au lointain avenir ; Mais, ô ,coeur maternel, si la vie est amère, Nous trouv,erons la force en ton doux souvenir Chacun d'eux a compris quel est son devoir , et il l ' accepte avec confiance et enthousiasme: O patrie valdôtaine, âme de nos ancêtres, Voix du foyer, du temple, et .fécond terroir, Nobles accents d'amour, d es lèvres de nos maitres, Oui, nous avons compris le sublime devoir ! L'hymne s' achève sur cette strophe qui rassemble en une heureuse synthèse le passé et le présent, réaffir-
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