BASA

XX ACADEMIE DE SA INT -ANSELME re mais surtout avec l' expression d'une civilisation ... !" . M. Chenal s'est attaché à nous spécifier les motifs du particularisme val– dotain, " l es empreintes caractéristiques qui ont f ait de notre Vallée une r égion à part, distincte de toutes l es autres régions". L e tempérament va ldôtain est un composé merveilleux des éléments les plus rares. iE effet l'int elligence rayonnante du pays d'Aoste s'est enrich ie de la vigueur r omaine e·t de la gra– vité burgonde et .franque. L entem ent, au cours des siècl es, notre race s' est assimilé l e génie des peuples qui ont campé sur son sol, de·s Salasses opiniâtres, des Romains intrépides, industrieux, des Bourguignons clurs au travail, cles Francs chicaneurs ; puis encore, t;?lle a pris, à la Provence, sa poésie ; tous lui ont ap – porté leur fidélité et l eur courage ; le M idi son ardeur et le Nord son calme. Y a-t-il en Vallée d'Aoste cle vrais descendants des pre – miers peuples connus qui l'ont h ab itée ? Nous savons que cette peuplade, les Salasses, n'a pas été complètement exterminée par les Romains, qu' une part ie a été vendue à l'encan, une autre enrôlée dans les légions romaine s, qu'un certain nombre s'est retranché dans les vallées latérales. On a cru r econnaître, non sans quelque v raisemblance , clans les habitants de Cogne quelques traits assez accentués des races or ientales, notamment cles Chinois, cles Japonais, des Mongols: teint olivâtre, pommettes saillantes, yeux amygda lés, Or, d'après l'opinion communément reçue, l es Salasses appar– tenant à la grande famille des Celtes, auraient fait partie de ce grand courant cl'émigration qui s' est produit dans les temps préhistoriques et qui s'e'St dirigé ve r s l'Europe, soit par le Sud de la Caspienne et de l'Asi e Mineure, soit par le Nord et p ar l'Oural. Cette race énergique et p rogressis te s'est heurtée tour à tour aux rac es finnoises, tarta res, sémitiques, envoyant suc– cessivement en Europe l es Celtes, les Germains et les Slaves, " tandis qu'en Asie la domination appartenait, à l'Ouest au per– san, à l'Est au Sanscrit ...". Le Chan. Orsièr es f ait issir les Celtes de la Scythie, mais sur quel fondement étaye-t-il son opinion ? Quoiqu' il en soit, les Salasses ont laissé des traces clans notre langue française e-t dans notre patois. C'est vrai, l e f rançais "est 111ie langue latine, mais l es mots celtiques y sont restés, les mots germa– niques y sont venus, les m ots latins sont la l angue elle-même, ils la constituent" . La langue cles Salasses, l e Celtique, a laissé clans le français et dans notre patois des traces irrécusables. Une

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