BASA

166 E. VITTAZ de l'Eglise valdôtaine telles que le monastère de Verrès, le chapitre de la Cathédrale, la collégiale de Saint-Ours, l'archidiaconat. (1) L'origine de ce mouvement, pour ce qui a trait à Aoste, peut se rechercher dans la grave crise dans la– quelle s'agite au XVIIIe siècle la prévôté de Verrès. A la suite de ce fait et des accords intervenus entre les deux parties, le prévôt de Verrès en 1754 renonça en faveur de l'évêque à plusieurs paroisses, parmi les– quelles Issime, Ayas, Torgnon, Valtornenche et Cham– bave. (2) Au surplus l'élan de ferveur religieuse que l'évêque Pierre"François de Sales (t 1783) imprima au diocèse et qui se réalisa dans l'érection d'un nombre considé– rable de nouvelles paroisses, favorisa indirectement le phénomène. A noter que les paroisses du ressort extra-diocésain étaient régies à peu d'exceptions près, par un vicaire perpétuel tiré des rangs du clergé dio– césain et qu'assez souvent les rapports - surtout d'ordre économique - entre le vicaire et le commendataire ou la congrégation étaient tendus. C'est précisément ce qui arriva en 1775 pour le prieuré de Nus. Au cours du XIXe siècle nous voyons disparaître les derniers vestiges de juridiction extradiocésaine par la renonciation de la part de l'archidiacre Défey à ses droits sur l'église de St-Nicolas. On ne connaît pas l'origine du prieuré St-Hilaire de Nus (3). Une bulle du pape Eugène III (26 février 1153) confirmait l'appartenance du prieuré à l'abbaye (1) Sur l'origine et le développement de ces juridictions on peut voir A. GALLENCA, La Chiesa di Aosta ne! 1300; une partie de cet inté– ressant travail est publiée dans La VaHe d'Aosta, vol. I, p. 437. Cfr. aussi, L. CoLLIARD, Notes d'histoire ecclésiastique valdôtaine, Aoste 1959, p. 17 et suiv. (2) E.-P. Duc, La prévôté et la paroisse de st. Giltes abbé, Ivrée 1873. [J. BONO] , Les dix siècles de la prévôté de st. GWes de Verrès , Aoste 1912. (3) J. BEYSSAC, Le prieuré St-Hitaire de Nus, Lyon 1902.

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