BASA

XXII ,\CADEl\'llE DE SAINT-ANSELME ristique de notre Région. Pouvoir lever des troupes, conclure des traités de neutralité, frapper monnaie. envoyer des ambassa– cleurs aux puissances étrangères, disposer de ses ressources fi– nancières, créer des lois, légiférer en matières scolaires, écono– miques, judiciaires, avoir un Conseil des Trois-Etats, qui était plus qu'un Parlement, un Conseil des Commis, une Cour des Connaissances pour les matières civiles et pénales, etc. etc., tous ces privi lèges, toute·s ces attributions, d'après certains docteurs de Salamanque, n'avaient rien à voir avec l' autonomie·. Il ne s'agit pas ici d'ignorance, mais d'une insigne mauvaise foi dont l e but inavouable est d'insinuer q11e la Vallée d'Aost e n'a aucun d ro it à l'autonomie, que celle-ci est pour elle un anachronisme. D'après ces ineffables prof esseurs universitaires, la Charta Au– gustana n 'a rien qui la distingue des autres chartes régionales. Pourquoi n'affirment-ils pas aussi que le Coutunûer n'est pas précisément un Digeste Valdôtai n ? C'est kiT-kif ! Il n 'est pas permis de tripatouiller ainsi l'histoire . Ces digressions étant f aites, revenons à nos moutons. M. Chenal n'a pas manqué de nous signaler les événemeYLts qui ont contribué à imprimer à notre Région alpestre son cachet, sa physionomie, sa personnalité, savoir: la fusion celto-liqure , le pouvoir temporel àes évêques sous la ruée des barbares, les li– bertés démocratiques, le j acte:lr linguistique, la lutte pour l a sauvegarde de wJs caractères et/iniques. Le relateur a très bien mis en relie·! la ;1i~alité de notrr peuple, qui récèle dnns ses couches profondes âes énergies qui se renouvellent sans ct!sse, en dépit des perte·s dues èt l'émigration, du rythme croissa17t rl e l'industrialisation, de l a marée montante des gens du midi , des divisions intestines. * M. André Zanotto ;ious a donné " une analyse assez détaillée cle la formation de l'1.,.~JJit particulariste valdôtain aver 1m récit synthétique des vicissitudes de notre petite patr i.; ù travers les siècles". Les Valdôtains des t (,mps les plus reculé s ont touJüurs as– piré à une complète autonomie ; ils ont hérité des fiers Sa– lasses le·ur esprit d'indépendance, intolérant de tout joug ty– r annique. Nous savons combien ces peuplades primitives donnèrent du fil à retordre aux Romains qui voulaient les assujettir. Mais avaient-elles le degré de civilisation que leur attribuèrent les

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