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BIBLIOGRAPHIE VALDOTAINE 195 d'Emile Chanoux, ont eu Ie pouvoir de favoriser la déformation de son portrait moral. Et maintenant que le vrai Chanoux a été rendu vivant par la plume magistrale d'un ami qui l'avait connu si intimement, on fait la moue, on aurait presque le courage de penser, voire de dire, qu'on est déçu. A-t-on vraiment perdu le sens des mesures ? - (a. z.) * * * CERUTTI AUGUSTA VITTORIA, Terra valdostana. (cc La Nuova ltalia» Editrice, Firenze 1960, pp. 190) Mis à part la célèbre Géographie du Pays d'Aoste, publiée en 1870 par la Petite Société Alpine de Cogne et devenue au– jourd'hui introuvable, il nous manquaü jusqu'ici un traité géographique général .de notre Vallée d'Aoste. C'est Mlle Cerutti, professeur à notre Institut technique, qui s'est chargée de remplir cette lacune par ce très intéressant et important ouvrage. Bien documenté et précis comme cela convient à un traité géographique, ce livre n'est nullement pédantesque ou acca– blant ; les schémas scientifiques, tout en analysant minutieu– sement notre région comme dans une radiographie, sont loin d'avoir contraint· son « vivant », de ·1·avoir terni, ou d'avoir enveloppé son réel dans des formules abstraites. Voilà bien une lecture agréable qui, sans en avoir l':ür, nous renseigne sur tout aspect de notre « terre valdôtaine », nous met à jour des détails insoupçonnés. Les nombreux hors-texte, fruits d'une aptitude non com– mune pour l'art photographique, sont un complément natu– rel du texte, lui donnent même du relief. Pour la première fois, les réalités économiques de notre régime autonome sont présentées aux non spécialistes dans un soigneux examen scientifique, sans arrière-pensées, sans écha- 1 audag~s politiques l•U polémiques. Bref, on sent dans ce livre un amour sincère pour la Vallée d'Aoste, amour qui ·est le fruit d'un long contact avec notre terroir et ses beautés incomparables, d'une parfaite connais-