BASA
COMPTES -RENDU S DES SEANCES XXV Vallée d'Aoste. Rien de plus vrai . Il nous f ait ensuite obser ver que la race Val dôtain e, l' unité ethnique s'est fo rmée par la j usion des éléments salasses, latins et burgondes et que la patrie v aldôtain e allait bientôt se f ormer elle aussi "favorisée par la présence d'une p opulation homogène''. Ajoutons y aussi l 'élément fra nc, car notre p atois en porte l es t races et il est jus– tem ent appelé f ranco-bou r guignon-prov ençal. Certes, i l a f ort bi en raison l e relateur quand il nous dit que ce n 'est pas sous la domination romai ne que n otre Vallée aurait pu s'affub ler du titre de patrie valdôtaine, les Romains étant par trop dominateur s e-t cen t ralisat eurs. Toutefois ce qui est pour nous un sujet d'étonnement c'est que l es Romains res– pectai ent la langue des p euples conquis bien mieux que cer – f,ain es divinités Tr im égistes modernes qui , sans scrupule ont f oulé aux pieds et v oudraient encore foul er aux pieds les droits i nvi olables cles m ino r i tés ethniques et cela apr ès vingt siècles de civilisation . Non, pas t outes l es i nvasions barbares nous furent n éfas– tes . Celle des Bourguignons n ous fu t, sous p lusi e1:r s aspects, assez avantageuse. M. Zanotto se demande si l es comtes de Savoie f urent " maîtres incontestables de la Vallée" dès l e début. les histo– ri ens n ' étant pas d 'accor d sur ce point. On sait parfaitem ent que l e premi er pri n ce de Savoie, Humber t -aux -blanches-mai ns, commen ça à gouv erne r notre pays, d' une manière indép en– dante, depuis 1032, après la mort de Rodolphe III, et à la fin du troisième royaume de Bourgogne. La domination de ce pri nce ne f ut pas d esp otique pas plus que celle des autres p rin ces Savoisiens qui v inrent après lui , mais il y avait alor s dans n otre contrée des tyranneaux qui oppri mai en t le peuple. D'où la n écessité qu'on t se·n t i nos habitants de la vil le, ensuit e de l a campagne, d'imp lore r l a prot ection du Souverain. Thomas I er voulut bien n ous octroyer la Charte des Franchises sur le con seil de l'év êque Valber t , en 1191. M ais la Patrie· Valclô– taine s'était déjà const i t uée antérieurement. L'époque la plus prospèr e cl e notre Vall ée n e remonte pas à "1191, mais à 1250 et va j usque v er s l e milieu du 15me siècle. Le Conseil d es Trois-Etats, le Conse'il cles Commis, la Cour d es Connaissances, l'Hôtel des Monn aies imprimèren t à notre Ré– gion u n cachet t out particulier et que n'avaient pas d'autres régi ons, en fir ent un pays origin al à cause cle sa JJOsi tion in– t r amontai n e, de son manque cle communication f acile avec l e
Made with FlippingBook
RkJQdWJsaXNoZXIy NzY4MjI=