BASA

XXVII! ACAIJE.\ll i,; DE SAINT-ANSELME la direction est-ouest une proéminence morénique: les retran – chements se trouveraient aux côtés et au centre de la ligne de partage. Pour y accéder, il n'y aurait qu'à prendre le chemin muletier qui commence à la petite chapelle en deçà du pont et aboutit aux granges du Giaset ; là le chemin se r etrécit et devient un sentier abrupt qui monte vers un étroit vallon ; c'est de là qu'on aperçoit les deux retranchements orientaux, et si l'on parvient jusqu'au sommet on trouve le retranchement central et l'occidental. L es constructions sont en pierres sèches, brutes et semi– mégalithique celles de la base ; la hauteur dans la partie su– périeure, oit s'est conservée la ligne verticale du mur, atteint· parfois jusqu'à deux mètres ; le côté en aval est très écroulé. Au nord de la crête retranchée, on voit une dépression naturelle et parallèle pour un long bout à cette éminence ; il devait s'y trouver dans les temps reculés un groupe de gens armés, pour la défense de ces parages. Pour plus d'un motif , on ne peut attribuer aux Sarrasins ces sortes de retranchements . M. Verri les signale. Seule la mine d'or de Cleyva et celle de fer du Mont Ros pouvaient les at– tirer, mais il n'y a point de traces de l eurs recherches dans ce sens, et du re ste ces retran chements sont trop éloignés de ces mi– nes et trop au-de:ssus. La Vallée de Champorcher a toutes les n ote > caractéristiques, soit dans le langage, soit dans les usages, soit dans la spécialité de ses habitations, d'une dérivation ethnique qui n'appartient qu'à elle, si l'on excepte toutefois Cogne. Le genre aussi de maçonner i e en pierres brutes et sèches ne s'est toujours pratiqué que dans les zones élevées. L e but de ces retranchements était d'opposer une barrière ine·xpugnable aux incu rsions, aux assauts ennemis et en même temps de contrôler les routes qui convergeaient vers le p lateau. On a trouvé des traces de routes qui traversaient l es sommités de Vert, les montagnes de Champorcher des cols élevés pour descendre à Fénis ; C'lles étaient pré - romaines et ne pouvaient être attribuées qu'aux Salasses . L e relateur afjirrne, et non sans raison, que la structure de ces retranchements est unique en son genre, un élément archéologique des plus intéressants et des plus remarquables, soit par ses di mensions, soit par son cachet de vétusté. Qui sait si en exécutant des foui lles dans ces parages, on ne décou – vrirait pas des vestiges de cette peuplaçle ce.zto-ligure ?

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