BASA

XXX ,\CADEMIE DE SAINT-ANSELME toutes les gloires el t outes l es aclve r sités el v écu dans u ne par – j aitc harmonie, dan s une m ême commun auté de langue, de sen - limenls et de caractè re , arrachée tout à coup à son inaltérable affection. Il fallait payer à Napoléon III l'aide qu'il nous avait ap– portée pour la conquête de la Lombardie. Cependant les Savoi – siens se donnèrent assez volontiers à l a Fran ce par 130 . ~ ::: :; votes contre 235 non et 71 nuls. Il y e·ut 4.610 abstentions. Certes, avec des moyens de communication plus faciles, ç'eùt été infiniment plus avantageux pour la Vallée d'Aoste et p our la Savoie de pouvoir continuer à former ensemble, comme par le passé, une région autonome. Disons-le· sans détours, la Sa– voie s'est accommodée assez mal du régime centralisateur de la France, et la Vallée d'Aoste n'a absolument rien gagné au point de vue politique, ethnique et économique à cette unité italienne tant vantée. On s'en est aperçu assez tôt. Aussi n'est – ce pas sans motif qu'on préconise, à l'heure qu'il est , l e f édéra -· lisme. Après l'unité italienne, les Valdôtains ont dû payer un impôt trente-six fois supérieur. Nous l'avons dit et redit et il nous plaît de le rabâcher en– core, en dépit de tous les sarcasmes des nationalistes i neptes , outranciers. La configuration de la péninsule it alienne, la dif– f érence trop marquée des races qu'elle recele clan s son sein, militent contre cette unité, contre sa terne w:ifonn it é et en faveur de la décentralisation. Janiai s en effet l'Ita l7e n'a été p lus désunie que lorsque s'est accompli e sa prétendue unité. L'Italie aurait dû être ou une monarchie conf édérée comme jadis l'Allemagne ou une république confédérée à l'instar de la Suisse ou des Etats-Unis. L e gouverne·ment italien aurait dù toujours respecter nos institutions séculaires comme nos ca– rnctè res eth niques. D epuis 1860, alors que le·s Valdôtains réclamaient et adolJ – taient avec joie et comme un devoir la langue nationale, n os hommes d'Etat mirent tout en oeuvre et, souvent, de la ma– nière la plus perfide, pour effacer }usqu' au:r derniers vestiges de notre langue maternelle. Ne parlons pas di1. cynisme brutal où en est arrivé l'Etat fasciste. Le diocèse d'Aoste était resté, pendant 300 ans, agrégé à la Tarentaise, c'est-à-dire depuis 576 jusquà 876. Il y revassa de nouveau, depuis 969 jusqu'à la révolution française. Depuis 1817 jusqu' en 1864, il fit partie de la province· ecclésiastique

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