BASA
XXXII ACADE:\'IIE DE SAINT-ANSELME --------- -------- dôtains clonnent au français le qualificatif cle langue mater– nelle, bien peu nous chaut ! Nous p ouvons bien faire fi de leur incommensurable béotisme. Tout leur patriotisme ne consiste qu'à piétiner les minorités ethniques qui ont supporté les plus grands sacrifices pour la rédemption italienne. Le relateur passe en revue les diverses vicissitudes qu'eut à traverser notre idiome depuis 1860, clepuis la mise en service de la voie ferrée. Toutefois il constate qu'en 1862, d'après une statistique italienne, éditée à Turin, sur une population totale de 82.285, encore 77.687 soit 95 % des habitants de la Vallée d'Aoste parlaient français. Aujourd'hui, sur 100.000 habitants environ, 75.000 à peu près, selon lllî, parlent français. Il de'!Jrait dire non pas parlent, mais seulement comprennent encore le français. M. Brédy ne se fait point faute de faire ressortir l'incroya– ble ineptie de ces jingoes qui nous taxent d'anti-italiens, d'anti– !)atriotes parce que nous tenons mordicus à notre idiome mil – lénaire. Après avoir insisté sur la nécessité pour les Valclôtains de; sauvegarder leur patrimoine linguistique, il exprime l'espoir que les grandes percées routières à travers les Alpes nous appor– teront non seulement un nouvel enrichissement dans le do– maine économique, mais aussi clans les domaines spirituels et culturels. Notre Vallée bilingue deviendra ainsi un centre de culture plus particulièrement riche de la "présence côte à côte, intime, de deux pensées, de deux expressions, soeurs mais si cZifférentes, sans oublier nos patois et leurs bardes". * M. André Zanotto, typographe lui-même, nous a donné u n aperçu sur le début de l'art typographique dans la Vallée d'Aoste. Après nous avoir parlé de l'immense progrès appJrté à l'humanité par l'invention des caractères mobiles, il nous rapporte les renseignements fou rnis par Mgr Duc sur le début de la typographie en Vallée d'Aoste. L'imprimerie aurait eté introduite chez nous, au commen– cement du 16me siècle, vers 1520. Nous devons tout cle suite faire observer qu'il y a divergences apparentes entre Mgr Duc et l' Abbé Henry. Le premier nous dit que le plus ancien livre im– primé concernant la Vallée d'Aoste qui nous soit parvenu ce sont les " Constitutiones Synodales Augustensis dioecesis" im– primé en 150·"o , Henry au contraire affirme que le :iremier livre imprimé à Aoste en 1533 est le bréviaire selon le rite
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