BASA
COMPTES-RENDUS DES SEANCES XXXlll d'Aoste. Nous avons dit qu'il y a divergences apparentes entre les deux historiens car Mgr Duc a soin de nous dire que les "Constitutiones synodales" parues en 1504 furent imprimées on ne sait où. D'après Mgr Duc, le premier imprimeur connu se– rait Marc de Rotaz. Nous possédons, dit-il, un imprimé de l'an 1526 sorti de ses presses ; il renferme la profession de foi que devaient émettre les bénéficiers ecclésiastiques. Donc le bréviaire paru en 1533, auquel fait allusion Henry, ne serait pas le premier livre imprimé à Aoste. Quant à l'Editio princeps du Breviarium ad Alme Augustensis Ecclesiae Ritum, M. Za– notto .nous renseigne qu'il fut imprimé à Turin par Antonius Ranoto, premier typographe originaire de cette Ville. Où imprima-t-on le Paroissien ou Heures à l'usage d'Aoste, pour les fidèles, paru en 1553 et contenant l'Evanoile des Di– manches, l'Oraison Dominicale, la Salutation Angélique, le Symbole et les Commandements, que Mgr Bobba prescrivit aux curés d'enseigner aux enfants ? On l'ignore. C'est le libraire François Didier de Lyon qui fut chargé, en 1575, par les citoyens Aymon Gaspard de la Crête· et Mathieu Viette de l'impression des Vies de saint Grat et saint Joconde . Mgr Duc dans une note ne dit pas que cette oeuvre contenait aussi la vie de saint Joconde. Louis Pomar de Chambéry im– prima le Coutumier en 1587-88. M . Zanotto suppose que les "Constitutiones Synodales" de 1504 aient bien pu être impri– mées à Aoste même par un de ces typographes nomades qui, selon la coutume des temps, se déplaçaient de ville en ville et il émet le doute qu'une imprimerie stable ait pu fonctionner à Aoste déjà pendant le 16me siècle. Il lui semble aussi étrange que l'art typographique se fû t introduit à Aoste environ quatre– vingts ans avant qu'à Ivrée. Cela ne -doit nullement nous étonner car Aoste de ce temps-là n'était pas plus arriérée que les autres villes d'Italie, tant s'en faut ! Seulement pour appor– ter un exemple, quelle est la région italienne qui ait su pro– duire un Digeste, un code comparable au Coutumfor ? Depuis belle lurette, le Collège de St-Bening était un phare de science. Les grandes institutions valdôtaines d'alors les trouvait-on dans les autres grandes villes d'Italie et d'ailleurs ? La ville d'Aoste a été la première ville du Piémont, quelque·s-uns disent même de l'Italie, à avoir la lumière électrique. C'est tout dire. L e Conseil des Commis n'était pas si réfractaire que ça aux nou– veautés. Il n'y avait pas la voie ferrée mais les communications avec la Suisse et la France n'étaient pas rares, les cols étaient très fréquentés, les voyages continuels. 3.
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