BASA
COMPTES-RENDUS DES SEANCES XXXV prince impérial Constantin de Amorio, f r ère de l'empereur as– sassiné, se refugia dans la ville de Bari pour se soustraire au.r féroces persécutions des empereurs macédoniens. Le prince Pierre Amoroso d'Aragona de Louis-Césarius et cle la princesse Florentine Marie, vit le jour à Buffano (Lecce) le 15 octobre 1883. Il devint un jeune homme aux formes athlé– tiques, au front v aste, au regard franc et noble, mettant sa can – deur sous la garde d'une piété éclairée, déployant dans ses relations sociales cette dignité et cette gaieté de bon aloi qui s'allie si bien aux convictions religieuses . Un travail d'une ardeur extrêm e avait fécondé en lui une intelligence des plus vigoureuses. Dans toute la ff,eur de sa jeunesse, il conquit les premiers grades à la Faculté de droit de Naples, il se distingua tout d'abord par sa science juridique, sa finesse de dialecticien et l'éloquence de sa parole. Mais cela ne lui suffit pas. Il ne tarda pas à conquérir, avec un éclatant succès, le doctorat en méde– cine et chirurgie à la même Université. Les succès rapides qu'il obtint et la considération marquée dont il fut bientôt investi dans le monde savant, le fixèrent, depuis l'an 1922 jusqu'à 1926 à la chaire de clinique criminalo– gique et médecine légale dans l'Ecole supérieure libre "Cesare Lombroso", annexée à l'Institut d'Anthropologie criminelle de la susdite Université. Ce juriste, ce disciple d'Esculape, cet historien, ce savant enfin, fut aussi un littérateur remarquable, un écrivain plan– tureux et varié. Il aborda toutes sortes de sujets: philosophi– ques, littéraires, socio logiques, médicaux, héraldiques, politiques, notamment historiques. Il mena, dès sa prime jeunesse, toutes les connaissances de f ront, sa plume souple se joua dans les hautes spéculations de la science profane. il faisait ses delices de l'étude de cette oeuvre immortelle "cui han posta man e cielo e terra" dont il commenta, avec une rare virtuosité, les chants VIII et XXVI de l'Enfer, les chants III et IV du Purga – toire et le Chant VI du Paradis à l'Académie Tiberina. La nature mit le comble à tous ces dons en lui ; elle fit luire sur son front un rayon de cette poétique auréole qui hantait ses idées. Il fut uu maître de la plume et de la parole. Il avait le style vigoureux, coulant, incisif, fleuri, limpi de, la phrase nom– breuse, imagée. Pour s'en convaincre, il n'y a qu'à lire ses "Carmi dell'Attesa'', ses articles parus dans la "Vedetta di Bari", dans "L'ltalia d'oggi'', dans ses commémorations de Giosuè
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