BASA
XXXVI ACADEM IE DE SA INT- ANS ELME Carducci, de Luigi Settembrini, de Giuseppe Gari baldi , d'En– rico Marini, de la Reine Marguerite , ses Oraisons pour la béné– diction du d.rapeau du Bataillon Sanitaire G. Garibaldi, pour la solennelle célébration de la Victoir e, pour la XIVme: année de la mort d'Humbert Ier, pour la mort de Spencer, son com– mentaire de: l'Art poétique d'Horace, ses traductions d'Euripide, d'Iphigénie, dell'Ipolito, ses deu:i: magnifiques monographies de Pré- Saint-Didier et de Morgex. Il se révéla un très grand humaniste et comme seul peut l'être aujourd'hui un savant, d'ailleurs formé aux disciplines antiques, imprégné de culture gréco-latine, mais aussi pénétré de l'essence du monde moderne et, enfin, nous le répétons, doué du don de l'écrivain. Au surplus, il était polyglotte: il connais– sait très bien le français , l'anglais, l'espagnol, l'arabe, le japo– nais, etc. C'est pourquoi il f ut chargé de nombreuses ambas– sades assez importantes. Le grand poète classique de la Terza Itali a l'honora de son estime et de son amitié, au point qu'il voulait se l'attirer à lui à Bologne et ne lui épargna pas les plus précieux conseils. Le prince d'Aragona eut le bonheur d'un mariage bien as– sorti. Son épouse, Isa d'Aragona, doctoresse en belles lettres et philosophie, était digne de lui, non seulement par les charmes qui se dégagent de sa personne, mais aussi par ses rares talents littéraires, historiques, par l'aménité de son caractère . Elle se si– gnale par ses splendidls articles sur un tas de sujets et ses élo– quentes conf érences. Son fils Claude pour lequel cet excellent père nourrissait une affection des plus intenses et dont il était si fier , a devant lui un avenir brillant car i l révè le déjà une exceptionnelle ouvertur e d'intelligence. Les ancêtres de notre grand personnage·, issus des empe– reurs d'Orient, portaient à leur côté, le glaive des bataille·s. Lui, porta dans les combats de la parole, le glaive de l'éloquence, plus redoutable que l'épée. Il déploya dans la vie civile les ar– deurs d'un homme de guerre ; ff dépensa en écrits de tout genre sœ prodigieuse activité. Ami fidèle de la liberté, il ne vit ;pas sans une profonde am.ertume un trop grand nombre d'itali ens délaisser ce qui avait été le r êve de sa vie pour s'attacher à un pouvoir absolu qui leur promettait paix, prospérité, bien-être tandis qu'il les rivait à sa cei n ture par une chaî ne de fer en prenant un rôle omnipotent. A ce pouvoi r despotique, le prince d'Arauona avait bien des reproche·s à adresser, mais son indi– gnation ne connut plus de bornes lorsqu' il vit le satrape, bouffi
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