BASA

COMPTES-RENDUS DES SEANCES XXXVII d'orgueil et tuméfié d'ambitions, entraîner l'Italie dans la plus désastreuse des guerres. Il n'hésita pas à se mettre à la tête des partisans de la liberté et ne contribua pas peu à l'émancipation de l'Italie. Il avait déjà combattu vaillamment comme général de di– vision de l'Armée du Montenegro e·t comme commandant d'une Légion étrangère, ce qui lui valut une médaille d'or à la valeur militaire. Patriote ardent, il avait revendiqué l'italianité de Trieste et de Fiume, il s'était mis aux côtés de Gabriele d'Annun– zio pour l'attribution de cette dernière ville à l'Italie. Pour sa participation aux fameuses Quatre Journées Napolitaines et pour la vaillance dont 'il fit preuve à Rome à l'époque de la Résistance, il mérita deux médailles d'or et trois d'argent. Quel ne fut pas son dévouement pour les .malades et les blessés de la circonscription de Naples, pendant la première guerre mon– diale ! Combien de fois il aida de ses secours pécuniaires des j eunes étudiants dépourvus de ressources ! Comme homme de sciences et de lettres il appartint à un grand nombre de Sociétés littéraires et scientiff,ques. Nous avons été très ff,attés lorsqu'en termes exquis, il nous a exprimé sa joie d'avoir été nommé membre efJe'Ctif de notre Académie : " Con viva commozione, a-t-il écrit entre autres choses, ho letto la Sua lettera del 27 c. nella quale Ella s'è compiaciuta comu– nicarmi la nomina a membro efjettivo dell'Accademia di S. An– selmo in Aosta... Mi sento particolarmente onorato di far pa-rte di que·sta gloriüsa Accademia, della quale per dottrina e ver saggezza Ella costituisce il miglior ornamento ... Considero que– sta nomina corne la più cara al mio cuore fra quante ne ho ricevute in passato da altri Enti culturali per il profondo e tenace amore che mi lega alla Valle d' Aosta ed in special :nodo alla Valdigna mistica e·d eroica...". Il aimait donc d'un amour intense notre Vallée, ce person– nage ; il se passionnait pour son histoire comme bien peu de Valdôtains se sont passionnés. Tous les titres honorifiques italiens et étrangers auréolèrent son front de savant, de guerrier, de diplomate·. Il avait été même à la cour du Czar Nicolas II de Russie, qui le nomma colonel d'infanterie de son armée impériale. Se·s titres princiers et no– biliaires furent reconnus et confirmés par nombre de sentences de prétures et de tribunaux . Nous ne devons pas passer sous silence que ce grand sa– vant tut aussi un e·xceUent chrétien. Il professa vaillamment sa