BASA

COMMEMORATION DU PRINCE D'ARAGONA 15 des douceurs assoupies, calmer les plus cuisantes dou– leurs, transformer en simple mélancolie les désespoirs les plus crus. Daus son âme d ' arti ste les certitudes chré tiennes vi– vaient en paix parfaite avec les ferveurs scientifiques. Narrateur élégant et limpide, patient chercheur et lec– teur insatiable , pourvu d ' un patrimoine de culture éton– nant et d ' un sens critique aigu , il ne fut jamais un érudit pédant , mais un auteur coloré et génial parce que dans sa profonde culture il y avait harmonie et verve. A propos de ses livres sur le Valdigne , deux critiques ont écrit (Egisto Moretti di San Martino , in cc Giornale dell ' lsola )), Catania , 20 août 195,4): cc Nei vari capitoli si sente vibrare vivamente l'animo d'artista dell'Amo– roso d'Aragona, il quale profonde la sua altissima sen– sibilità nelle descrizioni , colorandole in maniera parti– colarmente simpatica con la sua forbita prosa )). Et le prqf. Franco Commis (in cc Nosside ))_, septembre 1954): cc Ma quel che più conta è la limpida trattazione d'ogni argomento per cui l ' autore non solo si fa leggere per la sua bella prosa, ma attrae piacevolmente il lettore per la sobria esposizione della semplice e gloriosa storia di Pré -St-Didier , sentinella avanzata della Patria , ai piedi del Monte Bianco >). Dans la préface du livre, qu'il dédiait à nos mon– tagnards, il écrivit Jui-mêm e : cc Je vous dédie ces pages, qu'aux jours de mon annuel repos en votre terre , loin de tout tracas et de toute turbulence, j ' ai méditées lon– guement. Je les ai écrites pendant les interminables nuits de l'hiver dernier, quand Je silence était autour de moi dans mon cabinet de travail ; et Pré-St-Didier bril– lait dans mes souvenirs comme le quartz et les pointes de la chaîne du Mont Blanc m'apparaissaient plus aiguës et tranchantes. Mou Esprit recueilli et attentif, pendant que ma main les rédigeait pour les transformer en un livre vi– vant , était comme un feu qui fondait l'antique et le nouveau en un alliage inconnu... dans le ravissement d'une mélodie qui paraissait surgir tout à coup d'un or- 5-