BASA

Séance du 23 Juillet 1959 Nous avons écouté avec assez d'intérêt la relation lue par M . le docteur Charles Fiore, professeur de philosophi e à l'Ins– titut International Montana Zugerberg (Suisse) . Nous avons eu l'avantage, depuis belle lurette, de connaître et d'apprécier le référendaire distingué qui, pendant quelques années, a professé la philosophie et la pédagogi e dans notre Institut Magistral où il a laissé de si bons souvenirs. Cet excellent professe·ur a aussi conquis, avec un éclatant succès, l e doctorat en sciences politiques à la Faculté de droit de l' Université de Turin . Depuis l'an 1950 jusqu'à l'an 1953, il f réquenta les cours de perfectionnement en économie politiq ue, en histoire diplomatique et en clroit international, tenus dans l'Institu t de politique internationale de Milan . Il s'occupe tout particulièreme·nt des Statuts communaux du Canavais et des vicissitudes historiques du Marquisat de Montf errat, de la poli – tique extérieure du Marquis Emile Visconti-Venosta et de l'acti– vité diplomatique de Constantin N i gra ; au surplus i l s'est révél é un fin lettré dans maints ouvrages de v aleur. Entre parenthèses, faisons observer que M. Fiore se rallie à la t hèse de Mgr Duc au sujet de la non-domination des marqu is de Montferrat sur la Vallée d'Aoste. Dans cette séance, sa dissertation historique, assez instruc– tive, a roulé sur les événements qui suivirc·nt l'occupation de Saluces par le duc Charles-Emmanuel I.er et sur la manière dont cette occupation fut terminée. Charle·s-Emmanuel , convaincu que la France était toujours résolue de tenir sa famille sous sa dépendance, conçut le dessein cl'en secouer le joug, et il s'empara du marquisat de· Saluces . Le roi H enri Ill, alarmé à cette nouvelle, mais n'ayant pas les moyens d'en tirer vengeance, se contenta d'engager les Gene– vois et les B ernois à prendre les armes contre le duc de Savoie.