BASA
38 L . BREDY le nouvel élu croit volontier s que p ersonne avant lui , n ' a connu le bonheur d e prendre place parmi vous. Pour moi , l ' honneur qui m 'est fait m 'est d ' autant plus sen sible que j ' ai bi en compri s qu ' à traver s moi , ce son t tous les Valdôtain s qui vi vent loin du ciel bleu de notre terroir na tal , mai s qui y r estent profondément attach és , indisrnlubl ement li és, que vous avez eu le des – sein d ' honorer. C'est enfin , po ~,u- moi , un e occasion de dire solen – nellement, à la foi s mon a ttach ement propr e à notre langu e matern elle et l ' intér êt que sa connaissance a dan s le prése nt, et aura , plus encor e, dan s l ' avenir . * * * Le français est notre langu e maternelle, à nous Val– dôtains. C' est devenu un lieu commun de le dire dans cette augu ste Assemblée . Dans une lettre adressée à son ami Mateucci , le 23 octobre 1862, le docteur Laur ent Ceri se écrivait déjà: « Gen s de tradition, d e fid élité, d ' h abitudes, de coeur loyal , les Valdô tains sont aussi incapables de changer de nationalité que d e langu es )>. C' est aussi vrai maintenant qu ' il y a un siècle ; mais, ce que le doct eur Cerise pr éconisait déjà dans la même l ettre, c'est-à-d i re le bilingui sme, doit deve– nir une réalité . Toujours, de mémoire d ' hommes, on a parlé le fran– çais en Vallée d 'Aoste. Quand , en 1536, dans une période difficile , la con– gr égation des trois Etat s voulut associer à son action , la population de nos vallées, elle prit la décision de rédiger les procès -verbaux de ses séances en fr ançais afin qu ' ils fu ssent intelligibles à tous. Dès cette date le français r emplaçait le latin en tant que langu e officielle dans le Duché d ' Aoste . Ce n ' est qu 'en 1539 , trois ans plus t ard , que le roi de France promulgu a l'Edit de Viller s-Cotterêt s, pres-
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