BASA

44 L. BREDY pâturages nourrissent de beaux troupeaux. Ses rivières et ses torrents ont été aménagés et fournissent de l ' éner– gie électrique ; nos braves artisans continuent leur travail séculaire. La grande industrie, elle-même, n 'a pas né– gligé nos vallées et elle est en mesure de jouer son rôle dans la vie économique en distribuant une masse non négligeable de salaires. Il reste cependant beaucoup à faire ; ce n 'est pa s notre propos. Mais, nous disposon s de deux richesses: notre ciel et nos montagnes. Notre ciel toujours bleu , serein et lumineux , déjà presque méditerranéen. Nos montagnes si proches des yeux et d ' un agence– ment si harmonieux que probablement on n'en trouve nulle part ailleurs de si satisfai sant ; si lointaines aussi dans leur hautaine altitude et dans leur blancheur im– maculée qu 'elles paraissent d ' un autre monde ; si acces– sibles pourtant par ces chemins naturels que la Provi– dence nous a donnés pour aller vers elles. De tout temps , tout cela a attiré les hommes et notre sol a gardé d ' admirables témoignages de leur pa ssage. Ces deux richesses on nous les a constamment en– viées et on a désiré les connaître. Dès les temps anciens, ceux qui savaient et qui pou– vaient sont venus chez nous. Ils villégiaturaient. Ils étaient un tout petit nombre. Mais les temps ont changé ; notre époque est celle des masses ; elle est cel1e du plus grand nombre. Les moyens de transport: chemin de fer, automobiles, avions, ont d'autant plus mis le monde à la portée du plus grand nombre que les moyens d 'existence ont dans le même temps augmenté. La mode , le snobisme s'en sont mêlés. Qui désormais ne met pas tout en oeuvre pour se permettre de découvrir des horizons nouveaux ? A tous ceux-là, nous pouvons donner ce qu'ils dé– sirent, de la beauté et du pittoresque. Ce n 'est pas un fait nouveau ; depuis plusieurs dé– cades notre beau pays est devenu un but de voyage.

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