BASA

VIII ACADEMIE SAINT-ANSELME sociales des catholiques italiens, l'homme d'action et l'homme dn gouvernement, le journaliste et le polémiste sans peur et parfois sans frein, le précepteur et le président de l'Académie pontificale des sciences, enfin le graphologne habile" - ce sont les expressions de M. Bettica - qn' était le P. Gemelli, a été prôné, préconisé, magnifié, exalté snr tous les tons par les esprits d'élite du monde savant. Aussi, est-ce sans hyper– boles qu'aujourd'hui, à peu de distance de son décès, sans subir l'entrainement d'aucune amitié et sans complaisance pour personne, nous pouvons plarer le nom de ce fils de saint François à côté des plu s illustres dans l ' histoire de l'esprit humain. Ce moine fut donc l ' un des plus puissants esprits dont puisse s'enorgueillir la scien!'e du siècle et aussi le p lu s soumis des enfants que l'Eglise ait porté dans son sein et chaufjé de son amour. Mais est-ce à dire que par un reste d'habitude le savant, machinalement ait gardé la foi de sa mère ? Non ! Cette foi du berceau, Augustin Gemelli a commencé par la perdre dans l'insouciance d'une jeunesse étourdie, dans les ambiances rationalistes, matérialistes, athées, maçonniques, modernistes de l'époque où il vivait, et surtout à l'Université anticlérirale de Pavie. Mais peu à peu il étudie la question religieuse, il va au bout; il approfondit la philosophie rationaliste, il la creuse à fond: c'est le Christ qui lui réapparaît et dont il ne se détache plus . Laissons de côté les légendes qu'on a brodées autour de sa jeunes:;e incroyante. Nous préférons ajouter foi à ceux qui assurent - c'est étonnant que JYI. Bettica n'en dise rien - que le grand moine fut un converti de la .Ma– done de Lourdes. Les miracles éclatants dont il fut le témoin émerveillé lui révélèrent le surnaturel. N ' étant pas un mé– créant systématique, il vit clairement à la lumière des faits que lorsqu'il se produit une brèche dans l'architecture du corps humain on ne la comble pas artificiellement comme on boucherait un trou dans une muraille par l'adjonction externe de la sub.~tance manquante, par un replâtrage superficiel , mais bien par la restauration intime du tissu, ou, si l'on veut, une quasi création 'lrganique et autogène de matière vivante,

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