BASA

COMPTES-RENDUS DES SEANCES IX baignée d es m êmes fluides, arrosée des m êmes vaisseaux san– guins, trai;ersée des m êmes nerfs que la matière ambiante. Cette restau ration ou reconstitution des tissus ne peut se fair e instantanément , mais par une action progressive et très lente. La guérison instantanée d 'un e plaie profonde où l 'on peut foncer le poing. d'un lupus qui a dévor é le s lèvres, le nez d'une p ersonne , d ' une t uberculose au troisième degré, d'une gangrène n e relève pas des nerfs, de la suggestion , n'a jamais été et ne sera jamais opér ée instantanément par aucun mé– decin , quelque h abile q u'on le suppose . Elle dépasse toutes les for ces de la nature: vouloir ou non c'est un miracle. Il n'y a q ue les affections nerveuses , où il n 'y a qu' un trouble fonctionnel d érivant d'un état anormal des n e rfs ou du fluide dynamique qui les traverse, comme dans lu n évralgie, la neu– rrtsth énie, l' hi>t érisme, qui pnissent être guéries par des causes analogues à celles qui les produisent, par ex. une forte commotion nerveuse ou cérébrale, la suggestion ou l'hypnose, mais comme nous l'avons dit, il n'e:1 va pas ainsi des maladies organiques. Une plaie béante causée par la corrosion d 'un e masse d e matière , peut, grâce à l' e.f]ort de la nature secondée par u ne thérapeutique intelligente, se dessécher , faire place à de nouveaux tissus , màis cela de– mande d es semaines et des mois. Si la guérison est instantanée, elle est contraire aux lois physiques , elle est un miracle. Nous avons souvenir d'une savante dissertation donnée par le Chevalier de la M adon e - le Rév. m e Père Gemelli - au Congrès Marial des grandes fê tes de Saint-Anselme célé– brées à Aoste. M. le prof. Bettica nous fait justement observer que pour le P. Gemelli la m édecine n'était "pas seulement un métier, mais une mission, un apostolat". Avec quel d évouement et quelle science il a exercé cette mission, cet apostolat dans les hôpitaux militaires, pendant la grande guerre, ensuite à l'Université Catholiq ue et ailleurs, le relateur nous le rap– pelle d'une façon trè s détaillée. Celui-ci ne se fait point faute de nous dire anssi le rôle magnifique que l'illustre moine joua comme philosophe , sociologue, biologiste, no-